Celuiqui aime a dĂ©jĂ franchi la mort S 89 CNA 733 Celui qui aime (est nĂ© de Dieu) D 18-13 CNA 537 Depuis lâau e I 29 CNA 489 Donne-leur le repos Ă©ternel (plutĂŽt pour le 2 novembre) CNA 734 La mort ne peut me garder S 21-2 CNA 742 Peuple choisi (Dieu fait de nous, en JĂ©sus-Christ, des hommes libres) K 64 CNA 543 Peuple de baptisĂ©s K 106 Sans avoir vu I
Le deal Ă ne pas rater Cartes PokĂ©mon oĂč commander le coffret PokĂ©mon Go Collection ... ⏠Voir le deal Le Deal du moment Cartes PokĂ©mon Japon le display ... Voir le deal DOCTEUR ANGĂLIQUE FORUM CATHOLIQUE ThĂ©ologie catholique ⏠3 participantsAuteurMessageArnaud Dumouch Messages 91707Inscription 19/05/2005Sujet Pourquoi la Vierge Marie est-elle morte ? 6/5/2011, 2258 Pourquoi la Vierge Marie est-elle morte alors que, immaculĂ©e Conception, elle ne devait pas mourir ? C'est l'opinion de Jean-Paul II. Sa mort ne fut pas une simple dormition.Cette chanson de Nolween Leroy me semble en donner l'explication elle est morte de l'Ascension du Christ qui, pendant 12 ans, se cacha Ă elle pour ne plus venir que dans le silence de l' mort de Marie Conte d'Arnaud DumouchEn version Audio Ă©dition par Arnaud Dumouch le 6/5/2011, 2321, Ă©ditĂ© 2 fois Arnaud Dumouch Messages 91707Inscription 19/05/2005Sujet Re Pourquoi la Vierge Marie est-elle morte ? 6/5/2011, 2305 La mort de Marie Conte d'Arnaud Dumouch Le secret de Jean Ă compter du jour oĂč JĂ©sus est montĂ© au Ciel, aprĂšs sa rĂ©surrection, jâai vu Marie dĂ©cliner peu Ă peu. Elle devenait diaphane Ă mesure que la vie sâĂ©chappait dâ mâa demandĂ© de cĂ©lĂ©brer pour elle lâeucharistie. Je lâai fait chaque jour. Mais elle nâen a pas Ă©tĂ© la fin de sa vie, nous Ă©tions retirĂ©s Ă ĂphĂšse. Jâavais amĂ©nagĂ© dans sa maison une sainte Arche pour quâelle ne soit jamais sĂ©parĂ©e de la PrĂ©sence de son Fils, sous la forme du pain et du jour, elle mâa dit Je vais mourir, je crois. Jâaimais tant lâaimer... »- Mais, mĂšre, il est lĂ , dans lâ Oui, mon fils, mais je ne peux pas. Jâaimais trop lâaimer, je crois. Mon cĆur et mon corps souffrent trop. Nos Ăąmes, nos vies enlacĂ©es⊠»- Il ne vous a pas Oui, il ne mâa pas abandonnĂ©e⊠Câest malgrĂ© moi⊠Jâentends des chants anciens, des chĆurs Ă deux. Et aprĂšs je pleure. » Marie est vraiment morte[1]. Je lâai trouvĂ©e un matin, endormie dans sa chambre. Elle Ă©tait prĂšs du calice quâelle tenait contre elle. Je crois quâelle nâa pas survĂ©cu Ă lâabsence de celui qui Ă©tait prĂ©sent auprĂšs dâelle. Elle a Ă©tĂ© usĂ©e, je crois, par le mystĂšre de lâeucharistie. JĂ©sus y Ă©tait trop silencieux. » Le secret du ChĂ©rubin Je suis le chĂ©rubin chargĂ© de veiller sur le paradis terrestre GenĂšse 3, 24. Câest moi qui empĂȘche lâhomme dâapprocher de lâarbre de vie, afin quâil ne vive pas toujours sur cette terre. Mais il y avait une exception, sur ordre de Dieu. Une fillette virginale, Marie, Ă©tait chaque jour nourrie des fruits de cet arbre, directement par Dieu, par grĂące. Si bien quâaprĂšs environ soixante annĂ©es passĂ©es sur la terre, elle Ă©tait comme une jeune fille, de lâavis de tous ceux qui la voyaient[2]. Contemplant Marie, je pensais quâelle devait rester sur terre physiquement jusquâĂ la fin du monde pour accompagner lâĂglise avec lâeucharistie. Et pourtant elle est morte, douze ans aprĂšs JĂ©sus. Celle-lĂ devait vraiment aimer beaucoup et beaucoup souffrir pour mourir alors quâelle Ă©tait immortelle. » Le secret de JĂ©sus Marie, elle est pour la TrinitĂ© le jardin le plus prĂ©cieux de la crĂ©ation. Ă chaque seconde de sa vie elle a Ă©tĂ© façonnĂ©e, et jamais on ne verra crĂ©ature plus petite, plus humble, plus existe cependant un secret bien scellĂ©. Il le sera jusquâĂ la fin du monde. Il nây aura jamais de dogme sur ce point. Chacun verra ce fait un jour, mais uniquement de lâautre cĂŽtĂ© de cette voici Le jour de ma rĂ©surrection et les jours qui ont suivi, Marie ne mâa pas vu jour de mon ascension, elle Ă©tait lĂ . Mes ApĂŽtres mâont vu dans toute ma gloire, et elle seule parmi eux, ne mâa pas jour de la PentecĂŽte, une flamme a surmontĂ© son visage, mais elle nâa rien senti. Son esprit a Ă©tĂ© dans la nuit, qui ne lâa pas nâa pas Ă©mis une plainte, une protestation, se sachant indigne... Il fallait qu'elle passe par cette derniĂšre Ă©preuve. Si le grain de blĂ© ne meurt pas Ă tous ses dĂ©sirs, il reste seul. Et le trĂ©sor de Marie, c'Ă©tait moi ...Pour voir Dieu face Ă face, il faut avoir tout perdu. C'est le mystĂšre de la TrinitĂ©. Dieu ne peut se changer. Et, pas Ă pas, dans cette nuit, Marie a commencĂ© Ă accompagner mon Ăglise naissante, rapportant tous mes commandements, racontant Ă Luc mon enfance, Ă Jean les secrets les plus profonds. Elle Ă©tait prĂȘte Ă rester 1000 ans sur terre pour me plaire, sâil lâavait fallu. » Se sachant indigne » ! VoilĂ pourquoi mon PĂšre lâaime, Marie, la plus sainte des femmes, elle qui nâa jamais pĂ©chĂ© ⊠Lâange de la mortJe suis lâange gardien de Marie. Ă lâheure de sa mort, jâĂ©tais lĂ . Câest moi qui Ă©tais aussi prĂ©sent Ă lâagonie de GethsĂ©mani, pour son Fils, Dieu fait Homme. Marie nâa pas dĂ©sobĂ©i en mourant avant que son Fils ne vienne la chercher. Câest son Ăąme qui, brisĂ©e dans son trĂ©fonds, nâa pu maintenir plus longtemps son emprise sur ce corps. Son cĆur avait trop existe dans la Bible un cantique qui ne parle que du secret de cette nuit-lĂ 3, 1 Sur ma couche, la nuit, j'ai cherchĂ© celui que mon cĆur aime. Je l'ai cherchĂ©, mais ne l'ai pas trouvĂ© ! Je me lĂšverai donc, et parcourrai la ville. Dans les rues et sur les places, je chercherai celui que mon cĆur aime. Je l'ai cherchĂ©, mais ne l'ai pas trouvĂ© ! »Marie sâest juste levĂ©e avec trop dâeffort, et son corps nâa pas suivi son Ăąme. Son Ăąme sâest mise Ă chercher partout sur cette terre. Lorsquâelle mâa rencontrĂ©, moi le gardien de la vie, elle mâa dit Cantique 3, 3 Avez-vous vu celui que mon cĆur aime? »Je lui ai dit Cantique 1, 8 Si tu ignores oĂč il se trouve, ĂŽ la plus belle des femmes, suis les traces du troupeau, et mĂšne paĂźtre tes chevreaux prĂšs de la demeure des bergers. »Par cette phrase, je lui indiquais de prendre le chemin de tous les hommes Ă lâheure de leur mort. Marie est donc passĂ©e par le chemin que tous suivent. Elle a dĂ» rester quelques jours sur terre. Elle est retournĂ©e sur les lieux de lâĂvangile. Au Golgotha, tout Ă©tait comme au fameux Jour, ce jour oĂč son Ăąme avait Ă©tĂ© transpercĂ©e⊠Elle a visitĂ© chacun des ApĂŽtres, chacun des anciens, chacun des fidĂšles, lĂ oĂč ils Ă©taient. Pour chacun, elle avait un mot, une caresse. Câest ainsi que Thomas l'ApĂŽtre, mystĂ©rieusement prĂ©venu de sa mort par un songe, sâest mis rapidement en marche du lieu oĂč il Ă©tait vers ĂphĂšse. Il voulait la voir une derniĂšre fois. Elle lâavait tant soutenu dans ses doutes !Le troisiĂšme jour, je suis venu vers elle. Elle rĂ©pandait tant de simple tendresse auprĂšs de ceux quâelle visitait de son Ăąme, que je ne me lassais pas dâun tel spectacle. Je me suis dis que jâĂ©tais heureux dâavoir choisi Dieu au jour de ma crĂ©ation. Quelle Reine il me donnait !Ă mon invite, Marie a franchi le seuil qui ouvre sur lâautre monde. Et, comme tous, elle a dĂ», avant toute chose, croiser le chemin de lâAnge de Marie connaissait la nĂ©cessitĂ© de cette derniĂšre Ă©preuve. Elle en avait averti elle-mĂȘme saint Paul, qui en avait averti tous les chrĂ©tiens 2 Thessaloniciens 2, 1 Nous vous le demandons, frĂšres, Ă propos de la Parousie de notre Seigneur JĂ©sus Christ et de notre rassemblement auprĂšs de lui, ne vous laissez pas trop vite mettre hors de sens ni alarmer par des manifestations de l'Esprit, des paroles ou des lettres donnĂ©es comme venant de nous, et qui vous feraient penser que le jour du Seigneur est dĂ©jĂ lĂ . Que personne ne vous abuse d'aucune maniĂšre. Auparavant doit venir l'apostasie et se rĂ©vĂ©ler l'Homme impie, l'Ătre perdu, l'Adversaire, celui qui s'Ă©lĂšve au-dessus de tout ce qui porte le nom de Dieu ou reçoit un culte, allant jusqu'Ă s'asseoir en personne dans le sanctuaire de Dieu, se produisant lui-mĂȘme comme Dieu. » Moi, Je suis Lucifer Moi, je suis Lucifer. JâĂ©tais donc lĂ , pour elle seule, sĂ»r de moi plus que jamais, ayant aiguisĂ© mes armes dĂ©cisives pour lâentraĂźner Ă jamais loin de Dieu. Puisquâelle avait rĂ©sistĂ© Ă la rĂ©volte au jour de la Croix, câest par la dĂ©sespĂ©rance que je me prĂ©parais Ă attaquer cette femme, sachant quâil nây a pas beaucoup de distance entre lâhumilitĂ© et le dĂ©sespoir. Mais, un certain doute subsistait il existe un tel chemin entre le dĂ©sespoir ce sentiment de dĂ©finitive perte et la dĂ©sespĂ©rance comme pĂ©chĂ© contre lâEsprit cette volontĂ©, libre, consciente, choisie de dĂ©finitive perte... Jâai donc pris la parole en regardant Marie droit dans les yeux Je suis Lucifer. Je suis lâange de la vĂ©ritĂ©, celui qui discerne les intentions du cĆur. Et jâai vu aujourdâhui une chose inĂ©dite, une chose quâon ne voit pas chez les amis de Dieu. Jâai cherchĂ© un exemple dans les Ăcritures. Il nây en a pas. A-t-on jamais vu un serviteur de Dieu devancer lâheure de sa mort ? Est-il permis de franchir les portes de la mort sans y ĂȘtre invitĂ© ? »Marie se tenait lĂ , debout devant moi. Elle contemplait face Ă face cette vĂ©ritĂ© que je lui assĂ©nais. Elle ne nia pas. Elle ne se dĂ©fendit pas. Elle ne se justifia elle murmura, dans la direction invisible de son Dieu quâelle attendait et quâelle ne voyait toujours pas Seigneur, je ne suis pas digne de te recevoir. Mais dis seulement une parole et je serai guĂ©rie. » Ce fut tout. Et je me dois de tĂ©moigner pour Marie, une seule fois, bien quâil mâen coĂ»te Cette crĂ©ature est dĂ©cidĂ©ment trop puissante elle transforme en humilitĂ© jusquâĂ lâamour extrĂȘme ! Je suis JĂ©sus Marie mâa en quelque sorte forcĂ© Ă revenir pour elle. Comme Joseph lâĂgyptien vis-Ă -vis de ses frĂšres GenĂšse 45, 1, je me tenais jusquâici dans lâobscuritĂ©, cachĂ©, mĂ©connaissable. Et je brĂ»lais de dĂ©chirer pour elle les voiles de cette eucharistie oĂč je me dissimulais. Jâattendais cependant, voulant la conduire plus loin encore sur ce chemin. Mais, lors de sa rencontre avec Lucifer, au spectacle de son Ăąme, de tant dâamour humble, je nâai pu me contenir devant tous les gens de ma suite et je me suis Ă©criĂ©, dĂ©chirant le ciel Je suis JĂ©sus ». Et personne ne put comprendre lâintensitĂ© de ce qui se passa pendant que je me faisais reconnaĂźtre de Marie. Et je pleurais tout haut, et tout le Ciel entendit, et la nouvelle parvint jusquâau palais de la TrinitĂ©. Et la TrinitĂ© ne put attendre plus longtemps. Sur son ordre, on cassa pour Marie toutes les rĂšgles. Les anges furent brusquĂ©s. Par leur action immĂ©diate, le prĂ©cieux corps de Marie fut littĂ©ralement Ă©vaporĂ© de la planĂšte Terre Ă travers la tombe que Jean venait de fermer. Il rejoignit son Ăąme sans plus attendre. Car ce jour-lĂ , la TrinitĂ© voulut habiter toute entiĂšre et face Ă face en Marie, et visiter sans obstacle ce jardin secret, dans sa plĂ©nitude, corps et entendit juste deux phrases, comme une colombe au creux du rocher, dites par la TrinitĂ© Je tâattendais. Je dĂ©sirais tant tâaimer. » Le secret de Thomas, ApĂŽtreJâai mis quatre jours pour rejoindre ĂphĂšse. Jâavais Ă©tĂ© averti en songe de la mort de Marie. Je voulais la voir, la remercier une derniĂšre fois. Lorsque je suis arrivĂ©, elle Ă©tait dĂ©jĂ en terre et les ApĂŽtres, qui avaient tous Ă©tĂ© avertis comme moi en songe par Marie elle-mĂȘme, me racontĂšrent sa mort, son corps vĂȘtu dâune robe blanche, son enterrement, et la joie de tous, Ă cause de la certitude de sa joie Ă elle Elle est avec son Dieu. Elle nâattendait que cela. »Mais je les suppliai tant et tant, je leur fis tellement de priĂšres, voulant voir une derniĂšre fois son visage, quâils acceptĂšrent de rouvrir pour moi sa tombe. Elle Ă©tait enterrĂ©e selon la coutume romaine, dans un sarcophage de calcaire et dans le ouvrit le sarcophage, il Ă©tait vide. La robe Ă©tait lĂ , comme affaissĂ©e, et les fleurs intactes. Mais le corps de Marie avait disparu. Jâai vu cela de mes yeux. Et cette fois, jâai cru. Je crois que Marie est au Ciel, avec son corps, dans la vision de Dieu. Et je crois quâelle ne cesse de nous visiter, un Ă un, sur terre et dans tous les purgatoires que nous traversons, comme au jour de sa mort, mais dans lâintĂ©gritĂ© de son Ă©dition par Arnaud Dumouch le 6/5/2011, 2321, Ă©ditĂ© 3 fois Arnaud Dumouch Messages 91707Inscription 19/05/2005Sujet Re Pourquoi la Vierge Marie est-elle morte ? 6/5/2011, 2309 EXPLICATION THĂOLOGIQUE DE CE SURPRENANT CONTE"Nul ne peut voir Dieu sans mourir". Cette phrase indique la nĂ©cessitĂ© de mourir Ă tout ce qui est un dĂ©sir profond, mĂȘme lĂ©gitime et noble, "pour voir Dieu".J'essaye d'expliquer pourquoi c'est le sommet de la mystique La cause de cela vient de la est, par essence, don absolu. Le PĂšre, dit saint Thomas, n'est que relation subsistante il n'existe qu'en relation avec le fils. Cela peut paraĂźtre trĂšs thĂ©orique. En fait cela signifie que la TrinitĂ© ne vit que dans une perpĂ©tuelle "mort Ă soi-mĂȘme" qui donne ce qu'on signifie habituellement et de maniĂšre maladroite car le mot ne va pas par l'HUMILITĂ en Dieu. Si Dieu est comme cela, la consĂ©quence immĂ©diate, c'est qu'il ne PEUT ĂTRE COMPRIS donc vu que par des gens qui sont comme cela. Et Dieu ne peut pas faire autrement. Le moindre retours sur soi, le moindre dĂ©sir individuel mĂȘme lĂ©gitime, mĂȘme liĂ© Ă la charitĂ© la plus sublime et on ne peut voir Dieu. Alors, pour prĂ©parer Ă tout homme un tel coeur puisque c'est indispensable, Dieu procĂšde de la maniĂšre suivante il retire tĂŽt ou tard Ă TOUTE PERSONNE ce qui constitue son Pour purifier l'avare, c'est facile Dieu lui retire sa cassette d'or. C'est pour lui une vraie nuit de l'esprit, trĂšs efficace pour le disposer au salut c'est la croix du mauvais larron.- Pour purifier sainte ThĂ©rĂšse de l'Enfant JĂ©sus dont le trĂ©sor est le Christ, Dieu lui retire le Christ d'oĂč sa terrible nuit de l'esprit jusqu'Ă sa mort._________________Arnaud InvitĂ©InvitĂ©Sujet Re Pourquoi la Vierge Marie est-elle morte ? 7/5/2011, 1041 J'aime cette explication thĂ©ologique titeyo Messages 209Inscription 07/02/2010Sujet Re Pourquoi la Vierge Marie est-elle morte ? 12/5/2011, 2308 Merci Arnaud Mister be Messages 17200Inscription 11/02/2011Sujet Re Pourquoi la Vierge Marie est-elle morte ? 27/5/2011, 1703 Heureux les coeurs purs car ils verront Dieu.Mt 5,8_________________Marcher selon l'Esprit de la lettre,c'est suivre un Judaisme sans messie ou un Christianisme sans racine?Moi j'ai choisi Juif pour les racines messianique pour son messie! InvitĂ©InvitĂ©Sujet Re Pourquoi la Vierge Marie est-elle morte ? 27/5/2011, 1724 Contenu sponsorisĂ©Sujet Re Pourquoi la Vierge Marie est-elle morte ? Pourquoi la Vierge Marie est-elle morte ? Page 1 sur 1 Sujets similaires» La Vierge Marie est elle morte ou s'est-elle juste endormie ? » Pourquoi Marie est-elle restĂ©e vierge?» Marie est-elle morte ou non, non de non ! ?» La dĂ©votion Ă la Vierge Marie est-elle biblique» Marie fut-elle vierge malgrĂ© son accouchement ?Permission de ce forumVous ne pouvez pas rĂ©pondre aux sujets dans ce forumDOCTEUR ANGĂLIQUE FORUM CATHOLIQUE ThĂ©ologie catholique âŹSauter versSappuyant sur les derniĂšres dĂ©couvertes mĂ©dicales et scientifiques, son livre explique pour la premiĂšre fois avec une logique implacable lâensemble des phĂ©nomĂšnes surnaturels et mystiques, tout comme les vies passĂ©es, les sensations de dĂ©jĂ vu, lâintuition, les guĂ©risons spontanĂ©es et surtout le don de « voir » des parcellesCette cĂ©lĂ©bration peut ĂȘtre prĂ©sidĂ©e par un prĂȘtre ou guidĂ©e par un de l'ouvertureMot dâaccueilAprĂšs le jeu dâorgue qui nâaura rien de triste ni de funĂšbre, le prĂȘtre qui prĂ©side ou le laĂŻc qui guide la cĂ©lĂ©bration adresse une parole de bienvenue Ă lâassemblĂ©e, par exemple FrĂšres et sĆurs, en ce jour oĂč lâĂglise fĂȘte tous les saints, les saints connus comme les saints inconnus, nous voici rassemblĂ©s dans le souvenir de nos amis qui nous ont quittĂ©s⊠Dans cette foule immense de ceux qui ont choisi de marcher derriĂšre JĂ©sus le Christ, ne voyez-vous pas un papa, une maman, un mari, une femme, un enfant, un ami ? La fĂȘte de tous les saints est une fĂȘte de lâavenir les saints, les amis de Dieu, ont ouvert la route des BĂ©atitudes et cette route, ils nous invitent Ă la prendre Ă notre tour, sans rĂ©serve et avec enthousiasme, car câest la route du vĂ©ritable bonheur⊠Avec le peuple innombrable des marcheurs de Dieu, chantons notre bonheur de croire et dâespĂ©rer en JĂ©sus, le Vivant, le premier-nĂ© dâentre les morts !ChantsLes chants dâespĂ©rance ne manquent pas - Celui qui aime a dĂ©jĂ franchi la mort » S 89 aucun de nos gestes, mĂȘme parmi les plus humbles et les plus effacĂ©s, nâest vain aux yeux du Seigneur.- Heureux les hommes au cĆur de chair »W 100 ces hommes au cĆur de chair, ce sont les saints ce sont nos dĂ©funts, câest nous-mĂȘmes qui, chaque jour, essayons de rĂ©pondre Ă lâappel des BĂ©atitudes.- Ne craignez pas »G 139 marcher Ă la suite du MaĂźtre du bonheur nâest pas de tout repos, mais Il entend nos cris et nous dit Ne perdez pas cĆur ! ».- Seigneur JĂ©sus, tu es vivant »J 16 en JĂ©sus le Christ, vivant hier, aujourdâhui et demain,lâamour du Dieu dâĂ©ternitĂ© nous est rĂ©vĂ©lĂ©.Rite de la lumiĂšreSur un fond musical trĂšs doux improvisation Ă lâorgue ou diffusion dâune musique, lâanimateur ou un membre de lâassemblĂ©e Ă©voque les noms des dĂ©funts de lâannĂ©e tandis quâĂ chaque nom un membre de la famille ou un ami du dĂ©funt sâavance et allume Ă la flamme du cierge pascal une petite lumiĂšre quâil dispose auprĂšs du cierge pascal â toutes ces petites lumiĂšres formant peu Ă peu un buisson lumineux autourde la grande lumiĂšre de la nuit pascale.PriĂšre dâouvertureDieu toujours fidĂšle Ă ta parole, regarde ton peuple qui se souvient des amis que tu as appelĂ©s auprĂšs de toi. Nous croyons que ton Fils JĂ©sus est vivant, nous croyons quâau dernier jour nous surgirons de terre,nous croyons quâen notre propre chair nous te verrons. Nous tâen prions conduis nos amis qui nous ont quittĂ©s et conduis chacune et chacun dâentre nous jusquâĂ cette maison du ciel oĂč il nây a que bonheur, grĂące et paix pour les siĂšcles des nom des dĂ©funts au fil des moisPour le rite de la lumiĂšre, on peut aussi mettre en Ă©vidence, devant lâautel, un foyer de lumiĂšres soit un grand chandelier sur lequel on peut piquer 12 cierges, soit une vasque avec du sable dans lequel on peut piquer 12 cierges. Les cierges restent Ă©teints jusquâau moment des intentions de priĂšre pour chaque mois, on allume un cierge. Dans les paroisses plus petites, prĂ©voir un cierge pour chaque dĂ©funt de lâ qui nous ont quittĂ©s en novembre,implorons le Seigneur de toute gloire quâils entrent dans la grande communautĂ© des qui nous ont quittĂ©s en dĂ©cembre,implorons le Dieu-avec-nous » quâils connaissent pour toujours la paix de qui nous ont quittĂ©s en janvier,implorons le Seigneur des nations quâils trouvent place dans les demeures qui nous ont quittĂ©s en fĂ©vrier,implorons le Dieu ami des hommes quâils participent pleinement Ă lâhumanitĂ© qui nous ont quittĂ©s en mars,implorons le Seigneur obĂ©issant jusquâĂ la mort quâils possĂšdent la joie de la qui nous ont quittĂ©s en avril,implorons le Premier-NĂ© dâentre les morts quâils vivent pour toujours auprĂšs de qui nous ont quittĂ©s en mai,implorons lâEsprit de la PentecĂŽte quâils rĂ©coltent une riche moisson de vie qui nous ont quittĂ©s en juin,implorons le Christ dont lâamour nous sauve quâils soient comblĂ©s par sa qui nous ont quittĂ©s en juillet,implorons le Seigneur clartĂ© pour le monde que les Ă©claire la lumiĂšre sans qui nous ont quittĂ©s en aoĂ»t,implorons le Puissant qui fait des merveilles quâils partagent la gloire de Notre qui nous ont quittĂ©s en septembre,implorons le Christ Ă©levĂ© sur la croix quâil les prenne avec lui dans son qui nous ont quittĂ©s en octobre,implorons le Dieu trois fois saint quâils proclament sa gloire avec les anges du de la ParoleAnimateurA prĂ©sent, ouvrons le Livre de la parole de Dieu⊠Oui, Dieu nous adresse une parole⊠une parole pour aujourdâhui, pour maintenant⊠Et cette parole est sĂ»re elle apporte rĂ©confort, espĂ©rance, bonheurâŠLecteurLecture de la premiĂšre lettre de saint Jean 3, 1-3Voyez combien le PĂšre nous a aimĂ©s ! Son amour est tel que nous sommes appelĂ©s enfants de Dieu â et câest ce que nous sommes rĂ©ellement. Voici pourquoi le monde ne nous connaĂźt pas il nâa pas connu amis, nous sommes maintenant enfants de Dieu, mais ce que nous deviendrons nâest pas encore clairement rĂ©vĂ©lĂ©. Cependant, nous savons ceci quand le Christ paraĂźtra, nous deviendrons semblables Ă lui, parce que nous le verrons tel quâil est. Tout homme qui a cette espĂ©rance en Christ se rend pur, comme JĂ©sus Christ est et sĆurs, faisons nĂŽtre ces paroles dâespĂ©rance avec tous ceux qui crient leur espĂ©rance, spĂ©cialement devant la mort dâun ĂȘtre cherâŠOn peut prendre le psaume 129 ou un chant bien connu de lâassemblĂ©e et exprimant lâespĂ©rance chrĂ©tienne.Des profondeurs je crie vers toi, Seigneur,Seigneur, Ă©coute mon appel !Que ton oreille se fasse attentiveau cri de ma priĂšre !Si tu retiens les fautes, Seigneur,Seigneur, qui subsistera ?Mais prĂšs de toi se trouve le pardonpour que lâhomme te le Seigneur de toute mon Ăąme ;je lâespĂšre, et jâattends sa Ăąme attend le Seigneurplus quâun veilleur ne guette lâ prĂšs du Seigneur, est lâamour ;prĂšs de lui, abonde le lui qui rachĂštera IsraĂ«lde toutes ses laĂŻc qui guide la priĂšre â ou un animateur â peut lire ici ces BĂ©atitudes pour notre temps » de Claude pour notre tempsHeureux es-tusi lâargent, le confort et tous les biensne sont pas ton unique souci ni les seules richesses de ta sâouvrira la porte de ton coeuraux trĂ©sors dâhumanitĂ© quâil te reste Ă dĂ©couvriret Ă faire fructifier pour le bonheur de es-tusi tu fermes la route Ă la violenceet Ă lâinstinct de dominer tes sâouvrira la porte de ton coeurĂ la force de la douceur et de la maĂźtrise de soi,et tu entreras en harmonie avec la es-tusi tu ne crains pas de vibrer avec ton prochainaffrontĂ© Ă la douleur, la solitude ou la sâouvrira la porte de ton coeuraux larmes de la compassion et au geste qui relĂšve,et toi aussi, tu seras es-tusi la faim et la soif de la justice gardent leur brĂ»lure au fond de toiet font monter ta rĂ©volte devant les sâouvrira la porte de ton cĆur,et tu combattras les esclavages de tes frĂšres et de tes sĆurs ;câest lĂ que tu trouveras le pain qui es-tusi tu rĂ©sistes au rĂ©flexe de condamner quiconqueen raison de ses faiblesses, de ses erreurs ou de ses sâouvrira la porte de ton cĆur,et tu connaĂźtras la joie de ne pas jugeret dâĂȘtre toi-mĂȘme es-tusi le regard que tu portes sur autrui est pur de tout dĂ©sir sâouvrira la porte de ton cĆurĂ Celui dont lâAmour est plus grand que notre cĆur,et tu dĂ©couvriras le divin qui Ă©claire ta es-tusi tu te compromets pour la paixet si tu tâengages Ă la bĂątir sâouvrira la porte de ton cĆur,et tu seras appelĂ© du beau nom de fils de es-tusi tu acceptes de risquer ta viepour la justice et la vĂ©ritĂ©, Ă lâimage de JĂ©sus de sâouvrira la porte de ton cĆur,et tu entendras dans le secret, montant de lâinfini,le chant nouveau du Royaume qui de la priĂšreInvitation Ă la louangeAprĂšs avoir Ă©coutĂ© et mĂ©ditĂ© sa Parole, bĂ©nissons le Seigneur pour cette foule immense de bienheureux qui se sont laissĂ© guider par le Christ, chemin, vĂ©ritĂ© et extraites du recueil de la CFC Louanges et intercessions»- Pour tous ceux qui tâont obĂ©i jour aprĂšs jour, comme le Christ,en cherchant ta volontĂ©, BĂNI SOIS-TU, SEIGNEUR!- Pour ceux qui ont annoncĂ© ta Parole, comme le Christ,et conduit les hommes sur tes voies, BĂNI SOIS-TU, SEIGNEUR!- Pour ceux qui se sont faits tout Ă tous, comme le Christ,notre frĂšre et notre Dieu, BĂNI SOIS-TU, SEIGNEUR!- Pour ceux qui ont pardonnĂ© comme le Christ,Au nom de ta misĂ©ricorde, BĂNI SOIS-TU, SEIGNEUR!- Pour ceux qui tâont priĂ© dans la nuit, comme le Christ,en implorant le don de lâunitĂ©, BĂNI SOIS-TU, SEIGNEUR!- Pour ceux qui tâont offert leur vie, comme le Christ,accomplissant sa PĂąques vers toi, BĂNI SOIS-TU, SEIGNEUR!- Pour ceux qui, dans toutes les religions,ont adorĂ© ton nom! BĂNI SOIS-TU, SEIGNEUR!- Pour ceux qui ont secouru leurs frĂšres,sans savoir quâils Ă©taient le Christ parmi nous, BĂNI SOIS-TU, SEIGNEUR !- Pour les artisans de paix et de justice, qui ont servi lâhumanitĂ©sans connaĂźtre son sauveur, BĂNI SOIS-TU, SEIGNEUR!- Pour ceux qui ont suivi leur conscience en toute droituresans te connaĂźtre, ni connaĂźtre le Christ, BĂNI SOIS-TU, SEIGNEUR !- Pour tous les pĂ©cheurs Ă qui tu as pardonnĂ©comme le Christ, et en lui, BĂNI-SOIS TU, SEIGNEUR!PriĂšre du Notre PĂšreAnimĂ©s dâune grande espĂ©rance, redisons la priĂšre que tant de croyants ont fait monter avant nous vers le Dieu de vie. Oui, osons dire lâenvoi Notre PĂšre...Temps de l'envoiBĂ©nĂ©diction solennelle du misselQue le Dieu de la vie vous bĂ©nisse, lui qui dans sa bontĂ© a créé lâhomme. En son Fils ressuscitĂ© des morts, il a donnĂ© aux croyants lâespĂ©rance de la rĂ©surrection. vous console dans votre peine, quâil fasse grandir votre foi. les vivants soient pardonnĂ©s de leurs fautes, que les dĂ©funts accĂšdent Ă son Royaume. a fait lâhomme pour quâil vive. Nous croyons au Christ ressuscitĂ© des morts puissions-nous vivre Ă©ternellement avec lui. que Dieu tout puissant vous bĂ©nisse, le PĂšre, le Fils et le Saint-Esprit. dâenvoiFrĂšres et sĆurs, JĂ©sus le Christ nous a dit Laissez les morts enterrer les morts ». Cette parole nâest pas une provocation, câest un extraordinaire appel Ă vivre. Non, ne cherchons pas parmi les morts Celui qui donne la vie qui ne finit pas. Christ Ă©tait mort, Christ est ressuscitĂ©, nous nâavons pas de plus grand bonheur. Rappelez-vous cette autre parole quâil a dite Le fils de lâhomme va ĂȘtre livrĂ© aux mains des hommes ; ils le tueront et, le troisiĂšme jour, il ressuscitera.» Cette parole sâest rĂ©alisĂ©e, elle provoque le cri de notre foi Christ est vivant, nous vivrons ; Christ viendra au jour promis, il nous prendra dans sa gloire! Nous nâavons pas de plus belle finalLe chant dâenvoi permettra Ă lâassemblĂ©e de proclamer son adhĂ©sion Ă la Bonne Nouvelle du Peuple de bienheureux »W 111 invite Ă se mettre en marche sans regarder en arriĂšre Au royaume de Dieu, marche joyeux ! »- Ils sont nombreux les bienheureux »W 72 chante la foule des saints anonymes de tous les temps le refrain insiste sur lâĂ©ternitĂ© de bonheur qui est promise aux amis de Dieu Ăternellement heureux, Ă©ternellement heureux,dans son Royaume ! ».- Bienheureux qui reçoit la Parole »W 135 se rĂ©fĂšre Ă la parabole du semeur Luc 8, 4-15 celui qui garde la Parole, celui-lĂ produit du fruit et recevra la terre en Fais paraĂźtre ton jour »Y 53 propose une sixiĂšme strophe qui pourra annoncer la station au cimetiĂšre Par le corps de JĂ©sus-Christ, la vraie chair de notre chair, sur la pierre des tombeaux, sur nos tombes Ă venir, fais paraĂźtre ton jourâŠÂ» Marquerla parole devient pour lui un impĂ©ratif, pour lutter contre lâacculturation dont est victime lâunivers crĂ©ole. Câest cela qui va nous intĂ©resser tout au long de notre recherche, câest cette obsession du Marqueur, cet acharnement Ă vouloir saisir la parole et Ă la transcrire Ă travers lâĂ©criture que nous allons tenter de
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Ăcoutezgratuitement Celui qui aime a dĂ©jĂ franchi la mort par Jo Akepsimas sur l'album Akepsimas: Pour un dernier adieu, et dĂ©couvrez la jaquette, les paroles et des artistes 01 Compositeurs Jo Akepsimas 02 Compositeurs Jo Akepsimas 03 Compositeurs Jo Akepsimas 04 Compositeurs Jo Akepsimas 05 Compositeurs Jo Akepsimas 06 Compositeurs Jo Akepsimas 07 Compositeurs Jo Akepsimas 08 Compositeurs Jo Akepsimas 09 Compositeurs Jo Akepsimas 10 Compositeurs Jo Akepsimas 11 Compositeurs Jo Akepsimas 12 Compositeurs Jo Akepsimas 13 Compositeurs Jo Akepsimas 14 Compositeurs Mannick 15 Compositeurs Jo Akepsimas 16 Compositeurs Jo Akepsimas 17 Compositeurs Jo Akepsimas 18 Compositeurs Jo Akepsimas 19 Compositeurs Jo Akepsimas 20 Compositeurs Jo Akepsimas 21 Compositeurs Jo Akepsimas 22 Compositeurs Jo Akepsimas CommeMarie ne tardez pas: 1: E; 252: Fais-nous marcher Ă ta lumiĂšre: 1: F; 20-51: Le chant des bergers: 1: K; 35: L'Esprit de Dieu: 1: F; 39: LĂšve-toi JĂ©rusalem| ĐĐŸĐœáĐłŐžáá ŐŻĐ”ÏŃпДŃĐ”ĐŽŃ Ń ŃÎżÎŸĐ°á | á ĐżŃапŃÎŽĐŸ | ĐÏзаĐșŃŐžŐč Đ»á°Ő»Đ”Ö ŐžŐŁŐ§ÏŃŐȘ | ĐΎαĐČĐžĐșŐ§ŐąÖÏ Đ” Ń |
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Quelques paroles de JĂ©sus Ădition Vevey 1946, rééditĂ©e partiellement en sĂ©rie 314 de 25 minibrochures Table des matiĂšres Introduction 1er Jour â Une invitation misĂ©ricordieuse 2° Jour â Une consolante assurance 3° Jour â La puissance de la priĂšre 4° Jour â Les voies de Dieu 5° Jour â La gloire du PĂšre 6° Jour â Tendre sollicitude 7° Jour â Le bon Berger 8° Jour â Le vrai consolateur 9° Jour â Le juge misĂ©ricordieux 10° Jour â La plus Ă©tonnante des relations 11° Jour â Lâami des orphelins 12° Jour â La victoire sur le monde 13° Jour â Le petit troupeau 14° Jour â La grĂące Ă la portĂ©e de tous 15° Jour â Une douce servitude 16° Jour â Lâamour de Dieu 17° Jour â Le rĂ©sumĂ© de lâĂvangile 18° Jour â Le grand calme 19° Jour â Un legs 20° Jour â Le pouvoir suprĂȘme 21° Jour â Lâoffice de lâEsprit 22° Jour â Une heureuse transformation 23° Jour â Une priĂšre toute puissante 24° Jour â Un gage immuable 25 - Jour â JĂ©sus toujours prĂ©sent 26° Jour â La rĂ©surrection et la vie 27° Jour â Encore un peu de temps 28° Jour â Une contemplation bienheureuse 29° Jour â Plusieurs demeures 30° Jour â Le royaume de lâĂtoile du matin 31° Jour â La servitude et lâattente Ăpilogue â Le jour de Dieu 2 Pierre 311-14 Introduction Des pommes dâor incrustĂ©es dâargent, câest la parole dite Ă propos » Proverbes 2511. Si cela est vrai de paroles prononcĂ©es par des lĂšvres non inspirĂ©es, de quelle incomparable valeur ne doivent pas ĂȘtre les paroles de Celui qui est la vĂ©ritĂ© mĂȘme, les paroles de JĂ©sus » ! Ce sont quelques-unes de ces paroles que nous rappelons dans les pages suivantes et que nous vous invitons Ă considĂ©rer pour la consolation et la paix de vos cĆurs. Notre dĂ©sir est que par ces simples rĂ©flexions le lecteur soit mis en contact avec Celui qui est la Source de toutes bĂ©nĂ©dictions et qui a dit lui-mĂȘme Les paroles que moi je vous ai dites sont esprit et sont vie » Jean 663. Sachons mieux Ă©couter cette voix qui nous parle des cieux et puissions-nous dire comme le psalmiste Que tes paroles ont Ă©tĂ© douces Ă mon palais, plus que le miel Ă ma bouche ». â Tes tĂ©moignages me sont un hĂ©ritage Ă toujours, car ils sont la joie de mon cĆur » Ps. 119103, 111. Lecteur, cherche Ă rendre vivante en toi, par la mĂ©ditation de ces paroles, et de tant dâautres qui remplissent les Ăvangiles, cette vĂ©ritĂ© simple et saisissante Câest JĂ©sus qui me parle ». Rien assurĂ©ment ne te sera plus doux, soit en posant le soir la tĂȘte sur ton oreiller, soit en vaquant Ă tes occupations journaliĂšres, soit Ă lâheure de lâĂ©preuve, que de possĂ©der dans ton cĆur une parole de JĂ©sus ». 1er Jour â Une invitation misĂ©ricordieuse Souvenez-vous des paroles du Seigneur JĂ©sus qui Lui-mĂȘme a dit Venez Ă moi, vous tous qui vous fatiguez et qui ĂȘtes chargĂ©s, et moi, je vous donnerai du repos » Matt. 1128. Oh ! prĂ©cieuse parole du Sauveur sur laquelle lâĂąme peut se reposer en toute confiance et oĂč elle trouve une paix Ă©ternelle ! Et cette paix ne nous est pas promise seulement pour les demeures cĂ©lestes ; non, nous pouvons la goĂ»ter dĂšs Ă prĂ©sent. En attendant le repos de la gloire, nous pouvons jouir du repos de la grĂące. Pendant que lâombre du grand rocher sâĂ©tend sur notre terre aride, nous pressentons dĂ©jĂ les splendides clartĂ©s de la citĂ© de Dieu. Sans doute, la mer de verre parfaitement unie ne se trouve que devant le trĂŽne de Dieu ; mais il y a dĂ©jĂ un abri sur cette terre pour ceux qui sont battus par la tempĂȘte Nous qui avons cru, nous entrons dans ce repos. Lecteur, as-tu trouvĂ© la douce paix acquise au prix du sang de JĂ©sus ? AprĂšs avoir longtemps errĂ© de cĂŽtĂ© et dâautre, cherchant du repos et nâen trouvant point, cet appel de ton Sauveur Venez Ă moi », rĂ©sonne-t-il Ă ton oreille comme la plus suave harmonie ? Toute autre paix est dangereuse, factice ou mensongĂšre. Lâaigle captif ronge la cage dorĂ©e qui le retient⊠; pauvre compensation Ă sa libertĂ© perdue ! les aspirations immortelles de lâĂąme ne peuvent ĂȘtre satisfaites par rien moins que par la possession de la grĂące de Dieu et de lâamour de JĂ©sus. Et quelle largeur, quelle plĂ©nitude dans cette invitation ! Si nous avions dĂ» remplir une seule condition avant dâentrer dans lâarche du salut, nous aurions Ă©tĂ© ballottĂ©s par lâorage pendant toute lâĂ©ternitĂ© ; mais tous sont Ă©galement appelĂ©s, tous seront Ă©galement les bienvenus, la paix de Dieu est offerte Ă chacun sans argent et sans aucun prix. La porte de la grĂące est ouverte pour le faible, pour le pĂ©cheur travaillĂ© par le sentiment de ses iniquitĂ©s, pour lâĂąme chargĂ©e du poids de lâaffliction. Retourne donc en ton repos, ĂŽ mon Ăąme ! que cette douce parole de JĂ©sus te donne du courage pour supporter les Ă©preuves de la terre. Ă son ombre tu es en sĂ»retĂ© pour le temps, en sĂ»retĂ© pour lâĂ©ternitĂ© ! Tu auras encore Ă endurer bien des secousses, bien des craintes, bien des Ă©garements autant de consĂ©quences de ta corruption intĂ©rieure ; mais ces fluctuations ne seront plus que comme celles qui rident la surface de lâOcĂ©an. Au-dessous des vagues il y aura un calme inaltĂ©rable Tu garderas dans une paix parfaite lâesprit qui sâappuie sur toi, car Il se confie en toi » Ăs. 263. Si lâavant-goĂ»t de ce repos est dĂ©jĂ si prĂ©cieux, que sera donc ce repos mĂȘme dans toute lâĂ©ternitĂ© ? Ă ravissante perspective ! lorsque nous entrerons dans le bonheur ineffable du Paradis, nous verrons disparaĂźtre derriĂšre nous le songe fugitif de notre vie terrestre ; notre foi sera changĂ©e en vue, notre espĂ©rance en rĂ©alitĂ© ; il nâexistera plus en nous de penchant au mal ; rien ne viendra troubler la sĂ©rĂ©nitĂ© Ă©ternelle de lâĂąme, et le cĆur trouvera pour jamais dans la jouissance du Dieu infini un repos parfait et Ă©ternel ! Je vous ai dit ces choses afin quâen moi vous ayez la paix » Jean 1633. 2° Jour â Une consolante assurance Souvenez-vous des paroles du Seigneur JĂ©sus qui Lui-mĂȘme a dit Votre PĂšre cĂ©leste sait que vous avez besoin de toutes ces choses » Matt. 632. Quoique cette parole ait Ă©tĂ© prononcĂ©e par JĂ©sus Ă lâoccasion des biens temporels de ses disciples, elle sâapplique indistinctement aux vicissitudes de tout genre que lâenfant de Dieu peut rencontrer sur sa route. Quâelle est propre, en effet, Ă adoucir toute dĂ©ception, Ă imposer silence Ă tout murmure, Ă inspirer une soumission humble et confiante, cette pensĂ©e Mon PĂšre cĂ©leste sait que jâai besoin de toutes ces choses ! » OĂč un enfant pourrait-il se trouver plus en sĂ»retĂ© que dans les bras de son pĂšre ? OĂč le fidĂšle pourrait-il ĂȘtre mieux que dans ceux de Dieu ? Nous sommes de mauvais juges de ce qui nous convient le mieux, mais Dieu nous est un guide infailliblement sage. Si dans un moment dâorgueilleuse prĂ©somption, nous Ă©tions tentĂ©s de dire avec dĂ©pit et amertume Toutes ces choses sont contre moi », oh ! quâalors cette parole de JĂ©sus vienne rĂ©primer lâindigne rĂ©volte de notre cĆur, et souvenons-nous que la sagesse parfaite du PĂšre et son amour nous ont donnĂ© lâassurance que nous avions besoin de ces choses ». Mon Ăąme, nây a-t-il rien qui trouble en ce moment ta paix ? Ce que la Providence dispense Ă ton Ă©gard te semble-t-il obscur ? Ta force spirituelle tâa-t-elle abandonnĂ©e ? Ceux de qui tu attendais des consolations se sont-ils Ă©loignĂ©s de toi ? Ton kikajon sâest-il dessĂ©chĂ© comme lâherbe ? Sâil en est ainsi, Ă©cris sur chacune de tes Ă©preuves Votre PĂšre cĂ©leste sait que vous avez besoin de toutes ces choses ». Pourquoi ce tendre PĂšre a-t-il accru ton fardeau ? parce que tu en avais besoin ! Pourquoi a-t-il rĂ©duit en poudre tes idoles ? encore parce que tu en avais besoin. Elles usurpaient la place de Dieu dans ton cĆur et il a dĂ» les enlever. Pourquoi a-t-il contrariĂ© tes plans terrestres et anĂ©anti tes plus chĂšres espĂ©rances ? parce que cela aussi tâĂ©tait nĂ©cessaire. Dans le sentier que tu avais choisi se trouvait une Ă©pine cachĂ©e, tandis que dans la voie opposĂ©e se trouvait une bĂ©nĂ©diction spirituelle Il tâa prĂ©venue par toutes sortes de biens. Cherche donc Ă lâavenir, ĂŽ mon Ăąme, Ă te confier avec plus de simplicitĂ© et de confiance enfantines en la volontĂ© de ton PĂšre cĂ©leste. Tu nâes pas abandonnĂ©e Ă toi-mĂȘme, tu nâas pas Ă affronter seule et sans ami les tempĂȘtes de cet aride dĂ©sert. Tes Maras » comme tes Ălims » [Exode 1523 et suiv.] sont voulus de lui. Une colonne de nuĂ©e marche devant toi. Suis-la dans les jours de soleil comme dans les jours dâorage. Dieu peut te conduire par des chemins que tu ne connais pas », mais il ne te conduit, sois-en certain, que lĂ oĂč il tâest bon dâaller. Un amour inexprimable dirige toutes tes voies. BĂ©ni soit son nom ! » sâĂ©criait un fidĂšle dans lâĂ©preuve, il a rendu mes pieds semblables Ă ceux des biches, et mâa fait tenir debout sur des lieux Ă©levĂ©s ». Et quel est Celui qui nous adresse cette douce parole Votre PĂšre cĂ©leste sait que vous avez besoin de toutes ces choses » ? Câest Celui qui a Ă©prouvĂ© lui-mĂȘme durant sa vie de tribulations le prix de cette assurance, qui a reconnu que de la crĂšche de BethlĂ©hem Ă la croix du Calvaire il ne se trouvait pas une Ă©pine de trop dans la longue suite dâĂ©preuves que lui, lâhomme de douleur, a voulu endurer. Il nâĂ©tait pas une goutte de cette coupe amĂšre qui nâeĂ»t Ă©tĂ© prĂ©parĂ©e par son PĂšre ; aussi que disait-il ? La coupe que tu mâas donnĂ©e ne la boirai-je pas ? ». Oh ! si en cette heure dâagonie inexprimable JĂ©sus a trouvĂ© sa consolation dans la pensĂ©e que la main de son PĂšre avait allumĂ© la fournaise ardente, quelle consolation immense ne doit pas trouver Ă son tour, dans cette mĂȘme vĂ©ritĂ©, son peuple affligĂ© et dĂ©faillant ! Quoi ! il y aurait, ĂŽ mon Ăąme, une goutte de trop dans ton calice ? une Ă©preuve inutile, une douleur superflue dans ta vie ? ArriĂšre de toi ce secret athĂ©isme ! il tâa donnĂ© son Fils ! il a voulu sâappeler ton PĂšre » ! Quelle que soit lâĂ©preuve sous laquelle tu gĂ©misses Ă cette heure, que la parole dâun Sauveur misĂ©ricordieux soit comme lâhuile jetĂ©e sur la mer en courroux » ; quâelle sĂšche tes larmes rebelles ; ton PĂšre », ton PĂšre lui-mĂȘme, sait que tu as besoin de toutes ces choses-là ». Ta parole est bien affinĂ©e, et ton serviteur lâaime » Ps. 119140. 3° Jour â La puissance de la priĂšre Souvenez-vous des paroles du Seigneur JĂ©sus qui Lui-mĂȘme a dit Quoi que vous demandiez en mon nom, je le ferai, afin que le PĂšre soit glorifiĂ© dans le Fils » Jean 1413. Oh ! Sauveur bien-aimĂ©, câest toi qui as donnĂ© Ă ton peuple un libre accĂšs au sanctuaire de la priĂšre ! Sans toi, nous nâeussions jamais pu y pĂ©nĂ©trer. Ce sont tes mĂ©rites expiatoires qui nous en ont dâabord ouvert les portes ; câest ton intercession dans le ciel qui les laisse encore ouvertes pour nous. Quelle immense Ă©tendue Ă cette promesse Tout ce que vous demanderez ! » Câest la rĂ©ponse anticipĂ©e Ă tout ce dont un pauvre pĂ©cheur a besoin, Ă tout ce quâil peut attendre dâun Sauveur tout-puissant ! En outre, Il nous engage Ă demander en son nom ». Quel amour ! Celui qui sollicite une faveur dans le monde est heureux de pouvoir se rĂ©clamer du nom dâun protecteur influent ; eh bien, JĂ©sus nous donne son nom comme pouvant nous ouvrir le cĆur de Dieu. De mĂȘme que David aimait le pauvre impotent de la maison de SaĂŒl, pour lâamour de Jonathan, ainsi le PĂšre cĂ©leste, grĂące Ă nos rapports avec le vrai Jonathan » don de lâĂternel, se plaĂźt Ă nous donner infiniment plus que tout ce que nous demandons et mĂȘme pensons ». Lecteur, connaissez-vous le bonheur immense quâil y a Ă confier au Sauveur tous ses besoins et toutes ses peines, toutes ses douleurs et tous ses fardeaux ? Il est lâAdmirable », le Conseiller ». Sa sympathie si exquise et si tendre peut pĂ©nĂ©trer jusquâaux profondeurs les plus intimes de vos peines. Ces peines peuvent ĂȘtre grandes, mais les bras Ă©ternels de sa misĂ©ricorde vous entourent. Pensez Ă lui en ce moment mĂȘme comme au Souverain Sacrificateur qui se charge dâoffrir Ă son PĂšre et Ă votre PĂšre vos plus faibles aspirations, vos plus douloureux soupirs. La rĂ©ponse Ă vos priĂšres pourra tarder ; vos supplications sembleront peut-ĂȘtre voltiger autour du trĂŽne de la grĂące, sans pouvoir jamais arriver jusquâĂ lui, car le Dieu de misĂ©ricorde fait quelquefois attendre ses enfants. Il le fait pour Ă©prouver leur foi et leur persĂ©vĂ©rance, pour les former aussi Ă plus de soumission et de patience. Il aime Ă les voir surmonter tout obstacle, espĂ©rer contre toute espĂ©rance, ne pas se laisser dĂ©courager par un apparent oubli de sa part. Mais il viendra bientĂŽt, et la source de la grĂące et de lâamour jaillira enfin pour eux. Il leur fera entendre, au moment quâil a choisi lui-mĂȘme pour cela, ces consolantes paroles Quâil te soit fait comme tu as cru ». CĆur affligĂ©, remets donc ta cause Ă ton RĂ©dempteur ; ne crains pas de le lasser par ton importunitĂ© ; encore une fois, il prend plaisir Ă tâentendre, et son PĂšre met sa gloire Ă bĂ©nir. Ces paroles mĂ©morables prononcĂ©es Ă BĂ©thanie seront toujours vraies, toujours irrĂ©vocables Je sais que tu mâentends toujours ». Oui, JĂ©sus est Ă la droite de Dieu pour ĂȘtre ton intercesseur et ton avocat. Celui qui a fait les promesses est fidĂšle et Il est puissant pour les accomplir. Qui est-ce qui nous sĂ©parera de lâamour du Christ ? » Jâai attendu lâĂternel ; mon Ăąme lâa attendu et jâai eu mon attente en sa parole » Ps. 1305. 4° Jour â Les voies de Dieu Souvenez-vous des paroles du Seigneur JĂ©sus qui Lui-mĂȘme a dit Ce que je fais, tu ne le sais pas maintenant, mais tu le sauras dans la suite » Jean 137. Oh ! jour bienheureux que celui oĂč toutes choses seront manifestĂ©es, oĂč tant de mystĂšres seront rĂ©vĂ©lĂ©s Ă la lumiĂšre de lâĂ©ternitĂ© et oĂč se dĂ©roulera Ă nos yeux le plan merveilleux dâune sagesse souveraine et dâun amour ineffable ! Ici-bas ce que le Seigneur permet Ă notre Ă©gard nous Ă©tonne ; nous ne pouvons sonder ses voies. Mais bientĂŽt le mystĂšre de Dieu sera accompli », les sceaux fermĂ©s seront ouverts et expliquĂ©s. Oui, le jour vient oĂč tout nuage sera dissipĂ©, oĂč lâombre fera place Ă la lumiĂšre parfaite. Demeure donc en paix, ĂŽ croyant ! le propos divin te semble obscur peut-ĂȘtre ; tu nây peux discerner aucun reflet lumineux ; tu ne peux distinguer la lumiĂšre au travers des tĂ©nĂšbres ; mais voici, le jour vient oĂč tout sera dĂ©voilĂ©. Prends patience encore un peu de temps. Le petit enfant se fie Ă ce que lui dit son pĂšre, et quand arrive pour lui lâĂąge de raison, bien des choses qui paraissaient Ă©tranges Ă sa jeune intelligence lui sont expliquĂ©es tout naturellement. Tant que tu demeures sur cette terre, tu nâes quâun enfant ; mais dans lâĂ©ternitĂ©, ton Ăąme immortelle atteindra la stature de lâhomme fait. LĂ , toutes les voies de Dieu seront mises au grand jour ; toute obscuritĂ© disparaĂźtra, perdus que nous serons dans les flots de la gloire magnifique ! » Mais hĂ©las ! combien souvent, au lieu de faire taire nos dĂ©sirs, comme un enfant sevrĂ© auprĂšs de sa mĂšre, ne recherchons-nous pas des choses trop grandes et trop Ă©levĂ©es pour nous ! Ps. 1311, 2. Non contents de savoir que tout ce qui nous arrive est voulu par notre PĂšre, nous cherchons prĂ©somptueusement Ă dĂ©couvrir le comment et le pourquoi. Or, sâil est difficile dâapprĂ©cier Ă leur juste valeur les Ćuvres incomplĂštes et inachevĂ©es de lâhomme, si le peintre et le sculpteur tremblent de voir leurs travaux jugĂ©s quand ils ne sont encore quâĂ lâĂ©tat dâĂ©bauche, combien plus ne devons-nous pas craindre de juger tĂ©mĂ©rairement les Ćuvres de Dieu ! Combien au contraire ne glorifierions-nous pas le Seigneur en acceptant sa volontĂ© avec une humble soumission, une confiance illimitĂ©e, et en attendant patiemment lâaccomplissement de cette promesse Ce que je fais, tu ne le sais pas maintenant, mais tu le sauras dans la suite » ! Oui, nâen doutons pas, dans la suite les lumiĂšres et les ombres du tableau inachevĂ© seront fondues en un tout harmonieux. Et en contemplant lâĂ©difice des voies de Dieu Ă notre Ă©gard, nous trouverons que chaque pierre occupe la place qui lui convient, que chaque dĂ©tail de lâĆuvre ajoute Ă lâensemble et Ă la symĂ©trie du monument entier. Ce que je fais ». Et qui nous adresse cette parole ? Câest Celui qui est mort et qui vit maintenant pour nous ! Oh ! Sauveur bien-aimĂ© ! tu fais beaucoup de choses que nos cĆurs aveugles voudraient repousser, des choses terribles que nous nâattendions point » ; mais voici quelque lourdes ou sĂ©vĂšres en apparence que soient les Ă©preuves que tu voudras nous imposer, nous ne les regarderons dĂ©sormais que comme une preuve de ton inexprimable et inaltĂ©rable amour. LâĂ©ternitĂ© nous dĂ©voilera que nous avions besoin de toutes ces choses quâIl a permises envers nous ; nous verrons que rien dâautre, que rien de moins nâeĂ»t pu ĂȘtre fait pour nous que ce que tu as fait ! Et lorsque du ciel nous jetterons un regard en arriĂšre sur notre vie terrestre, nous ne pourrons que nous Ă©crier avec admiration et reconnaissance La parole de lâĂternel est droite, et toute son Ćuvre est avec vĂ©ritĂ© » Ps. 334. 5° Jour â La gloire du PĂšre Souvenez-vous des paroles du Seigneur JĂ©sus qui Lui-mĂȘme a dit En ceci mon PĂšre est glorifiĂ©, que vous portiez beaucoup de fruit » Jean 158. En contemplant lâocĂ©an sans bornes de cette misĂ©ricorde dont chaque vague vous crie Dieu est amour ! » ne vous ĂȘtes-vous jamais demandĂ© Que pourrais-je faire pour Celui qui a tant fait pour moi ? » Lui offrir un Ă©quivalent ? je ne le puis ! lâobĂ©issance la plus parfaite ne pourrait ajouter un iota Ă la gloire inaccessible de Dieu, â pas plus quâun flambeau ne saurait ajouter Ă lâĂ©clat du soleil en plein midi, ou quâune goutte dâeau nâajouterait Ă lâOcĂ©an. Et cependant, ĂŽ merveille ! tout indigne que je suis, je peux offrir un sacrifice que celui qui aime les cĆurs contrits et brisĂ©s ne mĂ©prisera point En ceci mon PĂšre est glorifiĂ©, que vous portiez beaucoup de fruit ». Lecteurs ! portez-vous des fruits dans la vigne du Seigneur ? Cherchez-vous Ă faire de votre vie un acte permanent de consĂ©cration Ă la gloire de Dieu ? La lui offrez-vous sans cesse en oblation, en retour de lâamour gratuit quâil vous a tĂ©moignĂ© ? Peut-ĂȘtre ne pouvez-vous pas porter des fruits visibles aux yeux du monde. Votre position et les circonstances dans lesquelles vous vous trouvez vous interdisent peut-ĂȘtre de rendre des services Ă©clatants Ă lâĆuvre du Seigneur, ou de vous distinguer par votre zĂšle, votre activitĂ©, vos gĂ©nĂ©reux efforts ; mais quâimporte ? Les fruits inconnus et ignorĂ©s des hommes, ceux qui mĂ»rissent dans la retraite, sont souvent ceux que Dieu estime le plus. Un esprit paisible et modeste, la patience et la soumission, la douceur et lâhumilitĂ© ; une volontĂ© qui abdique entiĂšrement pour se laisser conduire par celle de Dieu, lui disant toujours Non pas ce que je veux, mais ce que tu veux » ; un cĆur exempt dâĂ©goĂŻsme, dĂ©bonnaire, plein de support ; une bontĂ© sans ostentation voilĂ quelques-uns des fruits auxquels votre PĂšre prend plaisir, et par lesquels vous pouvez le glorifier. Peut-ĂȘtre vous trouvez-vous maintenant dans lâĂ©preuve, la maladie ou le deuil ; vous ĂȘtes appelĂ©s Ă passer par quelque fournaise ardente. Eh bien, lĂ aussi vous pouvez glorifier Dieu. Jamais le PĂšre nâest mieux glorifiĂ© sur la terre que lorsque du milieu de la fournaise ses enfants font monter vers lui les soupirs de lâamour et de la foi, et quâils sâĂ©crient Que le Seigneur fasse ce qui lui semblera bon ! » Oui, Ăąmes affligĂ©es, vous pouvez glorifier Dieu, et vous pouvez le faire plus parfaitement mĂȘme que ne le font les anges ; car habitant un monde oĂč lâĂ©preuve est inconnue, ils ne peuvent glorifier Dieu quâen se prosternant devant son trĂŽne, tandis que vous, vous pouvez le glorifier dans vos Ă©preuves dâabord, par votre soumission Ă sa volontĂ©, et bientĂŽt par la couronne » que vous attendez avec espĂ©rance et que vous jetterez Ă ses pieds. Ah ! sâil vous Ă©prouve sĂ©vĂšrement, si le divin cultivateur taille sa vigne, Ă©monde ses sarments les plus riches, et retranche ses plus beaux rameaux, rappelez-vous dans quel but il agit ainsi Il les nettoie », nous dit le Seigneur JĂ©sus, afin quâils portent plus de fruit », et câest en ceci », ajoute-t-il, que mon PĂšre est glorifiĂ© ». Puissions-nous tous nous remettre entiĂšrement entre ses mains, disant avec un complet abandon PĂšre, glorifie-toi toi-mĂȘme », soit que tu donnes, soit que tu reprennes, soit que tu remplisses ma coupe ou que tu la vides, que je ne veuille jamais que ce que tu veux ! â Les anges mĂȘmes ne possĂšdent pas dâhonneur et de privilĂšge plus grand que celui de glorifier le Dieu devant lequel ils sâinclinent nuit et jour. Quel bonheur que dâĂȘtre appelĂ©s Ă le glorifier par notre vie ici-bas ! Quel bonheur surtout que dâĂȘtre en communion dâesprit avec le Seigneur JĂ©sus lui-mĂȘme, qui a pu dire en vĂ©ritĂ© PĂšre, je tâai glorifiĂ© sur la terre ! » Je vous ai dit ces choses afin que ma joie soit en vous et que votre joie soit accomplie » Jean 1511. 6° Jour â Tendre sollicitude Souvenez-vous des paroles du Seigneur JĂ©sus qui Lui-mĂȘme a dit Les cheveux mĂȘme de votre tĂȘte sont tous comptĂ©s » Matt. 1030. Quelle parole que celle-lĂ ! Quoi ? Dieu prend garde Ă tout ce qui vous concerne, il compte vos cheveux mĂȘmes ! Rien ne peut arriver par hasard ou par accident. Rien ne peut Ă©chapper Ă son regard ; la chute de la feuille dans la forĂȘt, le vol de lâinsecte Ă©phĂ©mĂšre, les anges qui parcourent le ciel, les mondes qui gravitent dans lâespace, tout est Ă©galement vu de Dieu. Lâhomme appelle les choses de la terre grandes » ou petites », selon son apprĂ©ciation bornĂ©e ; mais Dieu ne connaĂźt pas de telles distinctions. Et quâil est surtout consolant de penser Ă sa tendre sollicitude envers son peuple, auquel il mesure lui-mĂȘme sa part de joies et de douleurs ! Douceurs ou amertumes, tout nous est Ă©galement dispensĂ© par notre PĂšre. Pas une nuit de misĂšre » qui ne soit ordonnĂ©e » de lui Job 73, pas une douleur, pas une larme qui ne lui soit connue. Ce que nous appelons des voies tĂ©nĂ©breuses ne sont que les manifestations de sa fidĂ©litĂ© immuable. Lâhomme peut se tromper ; ses voies sont tortueuses, mais la voie du Dieu fort est parfaite. Il met mes larmes dans ses vaisseaux ; ses bras misĂ©ricordieux sâĂ©tendent sur moi et mâenveloppent ; il me garde comme la prunelle de son Ćil » ; il me porte comme un homme porte son fils ». Lorsque je cherche Ă lire dans lâavenir, je nây entrevois peut-ĂȘtre quâincertitude, mystĂšre ou Ă©preuve ; mais quâimporte ? jâai mis en Dieu ma confiance, je sais que tout ce qui me concerne est voulu de lui. Les dangers qui me menacent, il peut mâen dĂ©livrer, les labyrinthes de difficultĂ©s oĂč je mâĂ©gare sâexpliqueront un jour, grĂące Ă sa misĂ©ricordieuse providence Il garde les pieds de ses bien-aimĂ©s ». Il ne tombera pas un cheveu de leur tĂȘte sans sa permission. TantĂŽt il nous conduit par des chemins obscurs, tantĂŽt par des voies douloureuses, le plus souvent par des sentiers dĂ©tournĂ©s que nous nâaurions pas choisis nous-mĂȘmes ; mais il nous conduit toujours avec sagesse et compassion, et quelque fatigante, pĂ©nible et raboteuse que soit la route par laquelle il nous fait passer, soyons assurĂ©s quâelle est bonne, â bien plus, quâelle est la seule bonne, la seule qui pĂ»t sâaccorder avec une volontĂ© pleine dâamour et de sagesse. Rien, disait un chrĂ©tien distinguĂ©, nâaffermit lâĂąme au milieu des vicissitudes et du bruit des choses prĂ©sentes comme de jeter un regard au-dessus et un autre au-delĂ de ces choses au-dessus, câest-Ă -dire Ă la main sĂ»re et paternelle qui dirige tout ; au-delĂ , câest-Ă -dire au but glorieux et rĂ©jouissant vers lequel cette mĂȘme main nous conduit ». Le grand Conseiller, dit un autre auteur chrĂ©tien [Thomas Brooks], sâenveloppe de nuĂ©es et dâobscuritĂ©, nous appelant Ă le suivre, au moindre signe, Ă travers ces nuages, et nous promettant de lâautre cĂŽtĂ© de lâhorizon un soleil Ă©ternel et sans ombre de changement ». Oui, câest de cet autre cĂŽtĂ© », ĂŽ JĂ©sus, que nous saurons comment les vents, si rudes en apparence, de la vie, ont poussĂ© nos barques vers le port dĂ©sirĂ©. Je puis donc te remettre mon Ăąme en toute confiance comme Ă mon CrĂ©ateur. Tu tâes donnĂ© toi-mĂȘme pour moi ! Cette preuve si immense de ton amour me garantit que tu me donneras toutes les autres bĂ©nĂ©dictions dont je pourrai avoir besoin. â Oh ! quelle douce pensĂ©e ! Quoi ? mes Ă©preuves sont toutes comptĂ©es par Celui qui sâappelle lâHomme de douleurs ! mes pleurs sont connus de Celui qui rĂ©pandit premiĂšrement ses larmes, puis son sang pour moi ! Il ne mâimposera pas de fardeau inutile, il nâexigera pas de sacrifices superflus. Non, de mĂȘme quâil nây a pas eu une goutte de trop dans la coupe de ses propres souffrances, de mĂȘme il nây en aura pas une de trop dans le calice de chacun de ses bien-aimĂ©s Voici, quâil me tue, jâespĂ©rerai en lui » Job 1315 Car Lui-mĂȘme a dit Je ne te laisserai point et je ne tâabandonnerai point » HĂ©b. 135. Il est bon pour moi que jâaie Ă©tĂ© affligĂ© » Ps. 11971. 7° Jour â Le bon Berger Souvenez-vous des paroles du Seigneur JĂ©sus qui Lui-mĂȘme a dit Je suis le bon berger ; et je connais les miens, et je suis connu des miens » Jean 1014. Quelles douces paroles ! les brebis qui connaissent la voix du bon Berger peuvent rendre tĂ©moignage Ă sa vĂ©ritĂ© et Ă sa fidĂ©litĂ©. Que serait pour nous lâĂ©ternitĂ©, si, quittant son trĂŽne de lumiĂšre et de gloire, il nâavait daignĂ© descendre dans cette sombre vallĂ©e de malĂ©diction, et nâavait donnĂ© sa vie en rançon pour plusieurs ? Qui pourrait dire lâamour quâil porte Ă chacune des brebis de son troupeau ? Quelle patience et quelle ardeur infatigables ne met-il pas Ă chercher celle qui est perdue dans le dĂ©sert, ne sâaccordant aucun repos jusquâĂ ce quâil lâait trouvĂ©e ! Ăcoutez la voix de son amour qui vous dit aujourdâhui encore Je suis le bon Berger ». Son Ćil suit toujours avec la mĂȘme sollicitude lâĂąme perdue et coupable. Son cĆur est toujours plein dâamour, et ni les gloires cĂ©lestes, ni les cantiques des anges ne sauraient lui faire oublier une seule de ses brebis ; sa voix est toujours aussi pleine de charme, et de ses lĂšvres sortent, avec la mĂȘme grĂące que lorsquâil les prononçait pour la premiĂšre fois, ces paroles ineffables Je connais mes brebis ». Oui, JĂ©sus connaĂźt chacune dâelles par son nom, quelque faible, quelque lasse, quelque malade quâelle soit. Ă douce pensĂ©e ! Il me suit de son regard compatissant, jour aprĂšs jour, Ă travers le dĂ©sert ; il me mĂšne dans des parcs herbeux ; il connaĂźt mes besoins, mes Ă©preuves, mes douleurs et mes perplexitĂ©s ; il me guide Ă travers les chemins arides, les ruisseaux, les sentiers semĂ©s de ronces et dâĂ©pines. Il marche devant ses brebis » ; il ne les rudoie pas, mais les conduit doucement, et les voies par lesquelles il les fait passer, il les a lui-mĂȘme parcourues. Lui aussi a bu du torrent dans le chemin » ; il a souffert, et ayant Ă©tĂ© tentĂ© lui-mĂȘme en toutes choses, il est Ă mĂȘme de secourir ceux qui sont tentĂ©s ». Il semble nous dire Ne craignez pas ; je ne puis vous Ă©garer ; suivez-moi Ă travers les plaines dessĂ©chĂ©es et les sombres dĂ©serts, aussi bien que dans les gras pĂąturages ou le long des eaux tranquilles. Vous vous demandez peut-ĂȘtre pourquoi, au lieu de vous mener dans la fraĂźche vallĂ©e Ă©maillĂ©e de mille fleurs et inondĂ©e des rayons du soleil, jâai choisi pour vous quelque mont escarpĂ© et solitaire, quelque site triste et douloureux ? mais ne craignez pas ; si je vous conduis par un chemin que vous ne connaissez pas, moi je le connais, et câest moi qui lâai choisi. Suivez-moi ! » Et mes brebis me connaissent ! » ajoute le Seigneur JĂ©sus. Lecteur ! ton expĂ©rience personnelle est-elle en accord avec ces derniĂšres paroles ? Connais-tu vĂ©ritablement JĂ©sus dans toute la gloire de sa personne, dans la plĂ©nitude de sa grande Ćuvre, dans lâinĂ©puisable amour et la tendre sympathie quâil tâa tĂ©moignĂ©e et quâil te tĂ©moigne encore Ă toi-mĂȘme ? Des voyageurs, en parcourant la Palestine, ont remarquĂ© que les brebis de ces contrĂ©es ne se contentent pas de suivre leur berger, mais que tout en paissant le long du chemin, elles cherchent dâun regard anxieux Ă sâassurer quâil nâest pas loin dâelles. â Est-ce lĂ ton attitude, ĂŽ chrĂ©tien ? Regardes-tu constamment Ă JĂ©sus ? Dans toutes tes voies connais-le et il dirigera tes sentiers ». Laisse-le pourvoir Ă ton avenir. â Que cette parole Le Seigneur est mon berger, je ne manquerai de rien », soit ton mot dâordre, durant ton voyage Ă travers le dĂ©sert, jusquâau jour oĂč la dispensation de la grĂące se changera pour toi en gloire. Oh ! puisses-tu ĂȘtre du nombre de ces Ăąmes simples et confiantes, desquelles on peut dire avec vĂ©ritĂ© Elles suivent lâAgneau oĂč quâil aille ». Ses brebis le suivent, car elles connaissent sa voix » Jean 104. 8° Jour â Le vrai consolateur Souvenez-vous des paroles du Seigneur JĂ©sus qui Lui-mĂȘme a dit Je prierai le PĂšre, et il vous donnera un autre consolateur, pour ĂȘtre avec vous Ă©ternellement » Jean 1416. Lorsquâun ami bien-aimĂ© nous a Ă©tĂ© enlevĂ©, avec quelle force le cĆur ne se sent-il pas attirĂ© vers ceux qui restent ! JĂ©sus, sur le point de quitter ses disciples affligĂ©s, veut les adresser Ă quelquâun » qui puisse remplir par sa prĂ©sence le vide que son dĂ©part va laisser. Le nom de cet ami est le consolateur » ; sa mission est de demeurer Ă©ternellement avec eux ». En consĂ©quence, aussitĂŽt que le Seigneur JĂ©sus fut remontĂ© au ciel, dix jours aprĂšs son Ă©lĂ©vation dans la gloire, le Saint Esprit vint sur les disciples et les revĂȘtit de la puissance dâEn-haut. Si je mâen vais, je vous lâenverrai », avait dit JĂ©sus. Lecteurs, jouissez-vous de lâimmense privilĂšge de vivre sous la dispensation du Saint Esprit ? Ătes-vous bien pĂ©nĂ©trĂ©s de cette pensĂ©e que toute votre vie dâenfant de Dieu dĂ©pend de son action dans votre esprit et dans votre cĆur ; vos priĂšres, vos cantiques, vos mĂ©ditations de la Parole de Dieu, votre marche, votre service, votre espĂ©rance ? Nâoubliez pas, chers rachetĂ©s du Seigneur, que vous ĂȘtes le temple du Saint Esprit » et que lâEsprit de Dieu habite en vous ». Ne lâattristez pas ; restez humblement soumis Ă son action et vous expĂ©rimenterez quâil est un Esprit de lumiĂšre et dâamour, de grĂące et de vĂ©ritĂ©, de justice et de saintetĂ©, de paix et de joie ineffable. Vous ne pouvez vivre sans lâEsprit de Dieu ; pas une sainte inspiration, pas un soupir dâamour, pas un regard de foi qui ne vienne de sa misĂ©ricordieuse influence. Sans lui point dâefficace dans la Parole sainte, point de bĂ©nĂ©diction dans les assemblĂ©es chrĂ©tiennes, point de fruit permanent de justice au temps de lâaffliction. De mĂȘme que lâange dirigea Agar vers la source cachĂ©e, de mĂȘme le Saint Consolateur, fidĂšle Ă son nom et Ă sa mission, conduit son peuple aux eaux rafraĂźchissantes, faisant briller les promesses divines dâune gloire nouvelle et revĂȘtant lâĆuvre et la personne du Sauveur dâune grĂące et dâune beautĂ© nouvelles aussi. Quâil est prĂ©cieux le nom que lui donne ici JĂ©sus le Consolateur » ! Quelle parole pour son peuple affligĂ© ! LâĂglise Ă©trangĂšre dans ce monde a sa tente plantĂ©e dans une vallĂ©e de larmes », et le nom du divin conducteur qui sâest chargĂ© dâelle, comme autrefois ĂliĂ©zer sâĂ©tait chargĂ© de Rebecca, et veut pourvoir Ă tous ses besoins est le Consolateur ». Grande est la famille des affligĂ©s ; mais il a pour tous un baume bienfaisant. Il en a pour le faible, pour celui qui est aux prises avec la tentation, pour le malade, pour le cĆur brisĂ©, pour le pauvre, pour le mourant. Que ce Consolateur est diffĂ©rent des autres ! Les amis humains, un regard peut les aliĂ©ner, lâadversitĂ© peut les dĂ©sunir, la mort les sĂ©parer pour toujours. Mais JĂ©sus nous parle dâun ami dont lâattribut et lâoffice particulier sont de demeurer Ă©ternellement avec nous. Lui vous enseignera toutes choses et vous rappellera toutes les choses que je vous ai dites » Jean 1426. 9° Jour â Le juge misĂ©ricordieux Souvenez-vous des paroles du Seigneur JĂ©sus qui Lui-mĂȘme a dit Moi non plus, je ne te condamne pas ; va, â dorĂ©navant ne pĂšche plus » Jean 811. Combien JĂ©sus est plus compatissant que le plus compatissant des amis terrestres ! Dans un moment dâirritation, les disciples veulent faire descendre le feu du ciel sur des pĂ©cheurs obstinĂ©s, mais le MaĂźtre reprend leur coupable emportement. Pierre, le disciple si fervent pour son MaĂźtre et qui, cependant, le renia, Pierre ne pouvait sâattendre Ă recevoir de lui que de sĂ©vĂšres reproches pour son manque de foi ; mais Celui qui connaĂźt le fond des cĆurs et savait le profond repentir de son disciple, lui envoie tout dâabord le plus tendre des messages Marc 167, et ensuite lui adresse le plus doux des reproches Mâaimes-tu ? ». Les gardes, au livre des Cantiques 57, frappent lâĂ©pouse, lui arrachent son voile et la couvrent dâinjures ; mais lorsquâelle retrouve lâĂpoux quâelle avait perdu, celui-ci ne fait entendre ni plainte, ni reproche ! Dieu est si lent Ă sâirriter et si prompt Ă pardonner, disait un chrĂ©tien distinguĂ©, quâalors mĂȘme que les prophĂštes perdaient toute patience avec le peuple dâIsraĂ«l et le vouaient Ă la malĂ©diction divine, le Seigneur continuait pourtant Ă user de support envers ce peuple quâil avait Ă©lu pour lâamour de son nom ». La pĂ©cheresse Ă laquelle JĂ©sus adressait les paroles consolantes que nous dĂ©sirons mĂ©diter aujourdâhui Ă©tait repoussĂ©e avec mĂ©pris par ses accusateurs ; mais, tandis que ces derniers rĂ©clamaient contre elle la rigueur de la loi, JĂ©sus lui dit Je ne te condamne pas ». Quel bonheur que de tomber entre les mains de ce Dieu Sauveur, si plein de misĂ©ricorde, et dont les compassions sont sans bornes ! Mais devons-nous en conclure que JĂ©sus ferme les yeux sur le pĂ©chĂ© ? Loin de nous une telle pensĂ©e. Son sang et son Ćuvre, BethlĂ©hem et le Calvaire, rĂ©futent une supposition aussi impie ! Avant que le crime dâune seule Ăąme ait pu ĂȘtre lavĂ©, le Fils de Dieu a dĂ» quitter le trĂŽne Ă©ternel de la gloire et venir endurer la mort et le jugement sur un bois infĂąme. Mais cette parole de JĂ©sus est une parole dâencouragement pleine de douceur pour le cĆur sincĂšre et repentant ; elle lui dit que quand ses pĂ©chĂ©s seraient rouges comme le cramoisi, ils seront blancs comme la neige, et quand ils seraient comme lâĂ©carlate, ils seront comme la laine » ; car il nây a pas de limites au pardon libre, entier et Ă©ternel qui lui est offert. De mĂȘme que les anciens IsraĂ©lites, au milieu de leur agonie, devaient regarder au serpent dâairain pour vivre », de mĂȘme Dieu nous dit encore Vous tous les bouts de la terre, regardez Ă moi et soyez sauvĂ©s ». Ă cĂŽtĂ© de la croix de JĂ©sus sâĂ©lĂšve un autre monument glorieux de la grĂące de Dieu ; câest le bois oĂč expira le brigand et sur lequel sont gravĂ©es ces paroles adressĂ©es Ă tout pĂ©cheur qui se sent perdu Câest une chose certaine et digne de toute acceptation que JĂ©sus Christ est venu dans le monde pour sauver les pĂ©cheurs ». â Quels que soient nos pĂ©chĂ©s, dit Rutherford, lorsquâils tombent dans lâocĂ©an de la misĂ©ricorde divine, ils ne sont plus que comme une goutte de sang qui, tombant dans le vaste OcĂ©an, sây perdrait aussitĂŽt ». Lecteur, tu es peut-ĂȘtre le premier des pĂ©cheurs. Semblable au banqueroutier qui craint de regarder ses livres, tu redoutes peut-ĂȘtre de sonder ton cĆur, tu es prĂšs de tomber dans le dĂ©sespoir ; ta conscience et le souvenir de tes pĂ©chĂ©s sans nombre sâĂ©lĂšvent contre toi et te crient Je te condamne ». Mais prends courage, pauvre Ăąme ; JĂ©sus te fait entendre une parole plus douce, une dĂ©claration plus rĂ©jouissante Je ne te condamne pas », te dit-il en cet instant mĂȘme ; va, et ne pĂšche plus Ă lâavenir ». Et tous lui rendaient tĂ©moignage et sâĂ©tonnaient des paroles de grĂące qui sortaient de sa bouche » Luc 422. 10° Jour â La plus Ă©tonnante des relations Souvenez-vous des paroles du Seigneur JĂ©sus qui Lui-mĂȘme a dit Quiconque fera la volontĂ© de Dieu, celui-lĂ est mon frĂšre, et ma sĆur, et ma mĂšre » Marc 335. Il semble quâune seule comparaison empruntĂ©e Ă la terre ne suffisant pas Ă nous dĂ©peindre lâamour de JĂ©sus, ce bon Sauveur ait dĂ» rĂ©unir dans cette seule parole tout ce quâil y a de plus tendre dans nos relations terrestres. Et dans toute la Bible, il en est ainsi. Les affections les plus puissantes que lâhomme puisse ressentir sont employĂ©es tour Ă tour par lâEsprit saint pour nous peindre la profondeur et lâintensitĂ© de lâamour de JĂ©sus. TantĂŽt il est comparĂ© Ă une mĂšre qui console son enfant », tantĂŽt il appelle son peuple ma sĆur », mon amie », mon Ă©pouse ». Un tel langage nous surprend-il ? Ne serait-ce lĂ quâune simple figure plus expressive que rĂ©elle ? Mais JĂ©sus nâa-t-il pas donnĂ© sa vie pour nous ? Oh ! devant ce gage de Son amour, cessons de nous Ă©tonner quâil ait pu sâexprimer en ces termes. ChrĂ©tien, es-tu triste ou solitaire ? Les liens les plus chers qui tâattachaient Ă la vie viennent-ils de se rompre ? La tombe a-t-elle fait des vides autour de toi et brisĂ© tes plus intimes affections ? Oh ! sâil en est ainsi, regarde Ă JĂ©sus, tu trouveras en lui un amour qui surpasse toute connaissance. Il est lâAmi plus attachĂ© quâun frĂšre », dont la prĂ©sence et la douce sociĂ©tĂ© compensent toutes les pertes et remplissent tous les vides. Il fait habiter en famille celui qui Ă©tait seul ». Es-tu orphelin, sans consolation ? Souviens-toi que tu as au ciel un tendre ami qui tâaime dâun amour aussi profond que lâOcĂ©an, aussi incommensurable que lâĂ©ternitĂ©. Et pour qui sont les bĂ©nĂ©dictions prĂ©sentĂ©es sous cette Ă©tonnante image ? Ă qui JĂ©sus prodigue-t-il ces tĂ©moignages dâun amour sans bornes ? Pour avoir accĂšs Ă ces grĂąces, il ne suffit pas de faire une profession extĂ©rieure de christianisme, dâappartenir Ă telle ou telle Ăglise, de suivre tel ou tel ministre, dâobserver certains rites ou de porter telle dĂ©nomination religieuse ; non, les paroles de JĂ©sus ne sâappliquent quâĂ celui seul qui est revĂȘtu de saintetĂ©, quâĂ celui qui fait la volontĂ© du PĂšre ». Oui, lâĂąme qui cherche Ă reflĂ©ter, pour ainsi dire, lâesprit de Christ, lâĂąme qui est remplie de lâEsprit, qui prend sa Parole pour rĂšgle de sa conduite journaliĂšre et fait de la gloire de Dieu le grand but de son existence ; lâĂąme qui vit pour Dieu, avec Dieu et en Dieu, en un mot, lâĂąme croyante, douce et humble qui cherche Ă vivre de la vie de Christ et en vue du ciel, cette Ăąme, â et celle-lĂ seule, â peut goĂ»ter les joies et les bĂ©nĂ©dictions de la famille de Dieu. Si lâamitiĂ© des puissants et des vertueux de la terre est chose dĂ©sirable, quâest-ce donc que de possĂ©der cet amour divin auprĂšs duquel lâaffection terrestre dâun frĂšre ou dâune sĆur, celle dâun pĂšre, dâune mĂšre, ou dâun ami ne sont que comme de pĂąles Ă©toiles Ă cĂŽtĂ© du soleil resplendissant ! JĂ©sus ne craint pas de nous appeler ses frĂšres. Jetant les yeux sur de pauvres vermisseaux tels que nous, il dit Voici mon frĂšre, ma sĆur et ma mĂšre ! » Nâest-il pas plein de beautĂ© et dâamour ce premier message du Christ ressuscitĂ© Va dire Ă mes frĂšres Je monte vers mon PĂšre et votre PĂšre, et vers mon Dieu et votre Dieu ? » Jean 2017. Et ce doux langage quâil tient Ă son PĂšre aprĂšs les souffrances endurĂ©es pour faire de nous une famille dâadorateurs Jâannoncerai ton Nom Ă mes frĂšres ; au milieu de lâassemblĂ©e je chanterai tes louanges » Ps. 2222 ; HĂ©b. 212. JâĂ©crirai sur eux, dit-il ailleurs, mon nouveau nom ». Comme nous Ă©crivons notre nom sur un livre pour montrer quâil nous appartient, de mĂȘme JĂ©sus Ă©crira son nom sur nous, â merveilleux ouvrage de sa grĂące, â afin que ce nom soit lu et connu des principautĂ©s et des puissances cĂ©lestes. Avons-nous connu et cru lâamour que Dieu a pour nous » ? Ah ! que notre gratitude est faible ! Qui ne pourrait souscrire Ă ces mots dâun chrĂ©tien dont le nom est restĂ© en vĂ©nĂ©ration dans lâĂglise Ton amour a Ă©tĂ© pour moi comme une ondĂ©e abondante ; mais ma reconnaissance nâest que comme une goutte de rosĂ©e, et cette goutte elle-mĂȘme est souillĂ©e par le pĂ©chĂ© ». Puis au matin de lâĂ©ternitĂ©, bienheureux celui qui aura gardĂ© la parole du Seigneur et nâaura pas reniĂ© son Nom. Il verra sâaccomplir la promesse donnĂ©e en Apoc. 312 Celui qui vaincra, je le ferai une colonne dans le temple de mon Dieu, et il ne sortira plus jamais dehors ; et jâĂ©crirai sur lui le nom de mon Dieu, et le nom de la citĂ© de mon Dieu, de la nouvelle JĂ©rusalem qui descend du ciel dâauprĂšs de mon Dieu, et mon nouveau nom ». Si quelquâun mâaime, il gardera ma parole, et mon PĂšre lâaimera, et nous viendrons Ă lui, et nous ferons notre demeure chez lui » Jean 1423. 11° Jour â Lâami des orphelins Souvenez-vous des paroles du Seigneur JĂ©sus qui Lui-mĂȘme a dit Je ne vous laisserai pas orphelins, je viens Ă vous » Jean 1418. Le chrĂ©tien est-il destinĂ© Ă marcher toujours dans les sentiers de la joie ? Non, il a Ă©tĂ© averti au contraire quâil doit sâattendre Ă beaucoup de tribulations. Il a ses Maras aussi bien que ses Ălims, ses vallĂ©es de Baca comme ses heures de repos. Il est souvent seul pour rĂ©sister Ă la fureur de lâorage ; souvent son kikajon se flĂ©trit au moment oĂč il en aurait besoin ; son soleil se voile quand il est encore jour. Sa demeure et son cĆur, autrefois si joyeux, sont soudain obscurcis par une douleur quâaucun Ă©tranger, quâun frĂšre mĂȘme peut-ĂȘtre ne saurait partager. Mais nous avons quelquâun qui, venu ici-bas pour souffrir, est toujours prĂȘt Ă nous soulager. Que de fois sa voix dâamour nâa-t-elle pas fait entendre ses doux accents dans la triste chambre dâun malade ou auprĂšs dâun lit de mort Je ne vous laisserai pas orphelins ! » â Câest comme si JĂ©sus nous disait Le monde, les amis pourront vous abandonner ; les sĂ©parations douloureuses, la mort pourront vous atteindre ; mais ne craignez rien, moi je ne vous abandonnerai pas. Vous pourrez ĂȘtre solitaires, mais non pas seuls ; car moi, votre Seigneur et votre Dieu, je suis avec vous ! » JĂ©sus semble avoir une tendresse toute particuliĂšre pour ses enfants orphelins et affligĂ©s. Un pĂšre aime dâautant plus tendrement son enfant quâil le voit malade et abattu ; de tous ceux de sa maison, câest celui sur lequel se concentrent le plus ses pensĂ©es. De mĂȘme Christ semble trouver ses dĂ©lices Ă prodiguer la plus tendre sympathie Ă celui qui nâa personne qui lâaide. Câest aux jours de lâaffliction que son peuple sent le plus vivement combien il lui est prĂ©cieux ; câest lorsquâil traverse le dĂ©sert » que JĂ©sus lui parle selon son cĆur » ; câest de lĂ , chose merveilleuse, quâil lui donne ses vignes et la vallĂ©e dâAcor [ou vallĂ©e du trouble] pour une porte dâespĂ©rance » OsĂ©e 215. LĂ mĂȘme oĂč il sây Ă©tait le moins attendu, il voit jaillir sous ses pas les sources de ses consolations cĂ©lestes. Comme autrefois Jonathan, faible et las, sentit renaĂźtre ses forces en prenant du miel coulant au milieu de la forĂȘt, ainsi il y a pour les enfants de Dieu, fatiguĂ©s et attristĂ©s, un miel rafraĂźchissant, â consolations Ă©ternelles dĂ©coulant de lâarbre de vie et qui viennent adoucir leurs plus dures Ă©preuves. Ă vous, Ăąmes affligĂ©es, soyez donc consolĂ©es ! Si JĂ©sus vous a retranchĂ© votre portion ici-bas, câest afin de vous amener Ă lui comme Ă votre portion Ă©ternelle. Sâil a tari les ruisseaux et la source de vos bĂ©nĂ©dictions temporelles, il lâa fait pour vous amener Ă dire Toutes mes sources sont en toi ». Dieu semble vouloir remplir tous les vides que son amour a dĂ» creuser dans nos cĆurs, disait un fidĂšle, parlant dâaprĂšs sa propre expĂ©rience ; son but de grĂące est de guĂ©rir les cĆurs brisĂ©s ». Quelle admirable peinture le Seigneur nous donne de la profondeur, de la tendresse et de lâimmuable certitude de ses consolations, quand il nous dit Comme quelquâun que sa mĂšre console, ainsi moi, je vous consolerai ; et vous serez consolĂ©s » ! ĂsaĂŻe 6613. Ah ! qui ne voudrait voir se transformer ainsi toutes ses Ă©preuves, ses tristesses, ses amertumes, en tĂ©moignages de sympathie et dâamour du Consolateur des orphelins, de ce Consolateur puissant et tendre dont le seul regard dissipe les plus sombres douleurs ! Comme une brillante constellation jette sa clartĂ© la plus vive Ă lâheure de minuit, de mĂȘme les paroles de JĂ©sus, vĂ©ritables messagĂšres, rĂ©pandent leur douce clartĂ© dans la sombre nuit de nos douleurs terrestres. Nous pouvons ne pas en discerner la beautĂ© lorsque lâhorizon nous apparaĂźt brillant et lumineux, mais Dieu nous les tient en rĂ©serve pour les jours oĂč notre ciel est couvert de sombres nuages. Je vous ai dit ces choses, afin que, quand lâheure sera venue, il vous souvienne que moi je vous les ai dites » Jean 164. 12° Jour â La victoire sur le monde Souvenez-vous des paroles du Seigneur JĂ©sus qui Lui-mĂȘme a dit Vous avez de la tribulation dans le monde ; mais ayez bon courage, moi, jâai vaincu le monde » Jean 1633. Quâaurai-je Ă craindre dâun monde dĂ©jĂ vaincu ? Le Triomphateur tout-puissant, prĂšs de recevoir la couronne de gloire, se tourne vers ses faibles et timides soldats et leur dit de prendre courage. Ils nâont pas Ă combattre des ennemis inconnus. LâHomme-Dieu, notre MĂ©diateur, connaĂźt leurs Ă©preuves. Il a Ă©tĂ© tentĂ© en toutes choses ». Il marche devant nous et nous crie Ă nous, pauvres pĂšlerins Je vous ferai connaĂźtre le chemin de la vie. Et ce chemin, il lâa ouvert lui-mĂȘme ; il en sait par expĂ©rience toutes les difficultĂ©s. Pas une Ă©pine douloureuse qui ne lâait blessĂ©, pas une offense quâil nâait supportĂ©e, pas de larmes quâil nâait aussi rĂ©pandues ! Une chose, il est vrai, manque Ă cette parfaite identitĂ© entre Christ et les siens il a Ă©tĂ© sans pĂ©chĂ© » ; mais cette horreur du pĂ©chĂ© quâĂ©prouvait sa nature sainte prĂȘte peut-ĂȘtre Ă sa sympathie envers ceux qui ne sont que corruption au dedans et assaillis de tentations au dehors, quelque chose de plus intense et de plus profond. Lecteur ! es-tu prĂšs de succomber Ă la tentation ? le monde a-t-il dĂ©ployĂ© devant toi ses appĂąts sĂ©ducteurs, ou ton cĆur serait-il inconstant et lĂ©ger ? ConsidĂšre Celui qui a souffert ! Ă©coute ton RĂ©dempteur adorable, te disant du haut de son trĂŽne Jâai vaincu le monde » ! Il a triomphĂ© des ruses de lâennemi ; par trois fois, avec les mĂȘmes armes dont il veut que tu te revĂȘtes, il a repoussĂ© le tentateur en disant IL EST ĂCRIT. Serais-tu sous le poids de quelque peine Ă©crasante ou de quelque dĂ©tresse extrĂȘme ? Il sait ce que câest que la langueur ». Lui, le vrai Cep, connaĂźt jusquâaux moindres fibres de ses sarments ; la serpe qui les blesse le blesse aussi. Il a parcouru, disait un affligĂ©, toutes les phases de lâĂ©cole de douleur par laquelle nous avons Ă passer ». Il aime Ă mettre son peuple dans des positions exceptionnelles et difficiles, pour le contraindre Ă sâappuyer sur lui et Ă se confier en sa puissance. Sâil nous laisse ballotter au grĂ© des vagues, câest pour nous faire sentir le besoin de la lumiĂšre conductrice qui Ă©mane de lui-mĂȘme et qui peut seule nous guider au milieu de la tempĂȘte. Soyez assurĂ©s quâil nây a quâamour dans toutes ses voies. Celui qui nous connaĂźt infiniment mieux que nous ne nous connaissons nous-mĂȘmes, met souvent une Ă©pine sur notre chemin pour nous contraindre Ă prendre notre essor vers le ciel et Ă nous Ă©lever au-dessus de la terre oĂč nous rampons. Nous glissons sur une glace unie, dit Evans ; les chemins raboteux sont les plus sĂ»rs ». Ne nous attendons pas Ă ne point verser de larmes sur cette terre ; ce bonheur est rĂ©servĂ© pour le ciel. Qui pourrait dire combien sont nĂ©cessaires Ă lâenfant de Dieu les afflictions quâil trouve dans le monde ? La vraie semence spirituelle de Christ câest-Ă -dire le peuple quâil sâest acquis est dâordinaire dĂ©posĂ©e bien profondĂ©ment dans le sol et doit se frayer sa voie Ă travers des difficultĂ©s sans nombre avant dâatteindre la surface ; mais ses racines nâen sont que plus fortes ; et si ces plantes du jardin de Dieu nâĂ©taient sorties de ces profondeurs cachĂ©es, comme lâarbrisseau elles auraient Ă©tĂ© dĂ©racinĂ©es par le premier coup de vent. JĂ©sus aime conduire ses disciples, comme il le fit autrefois, sur une haute montagne Ă lâĂ©cart », câest-Ă -dire en un lieu bien Ă©levĂ© au-dessus des choses du monde ; mais lui-mĂȘme, vainqueur du monde, leur adresse, tout en les conduisant, ses consolations ineffables en attendant de les introduire dans sa gloire. Les souffrances du temps prĂ©sent ne sont pas dignes dâĂȘtre comparĂ©es avec la gloire Ă venir qui doit nous ĂȘtre rĂ©vĂ©lĂ©e » Rom. 818. 13° Jour â Le petit troupeau Souvenez-vous des paroles du Seigneur JĂ©sus qui Lui-mĂȘme a dit Ne crains pas, petit troupeau, car il a plu Ă votre PĂšre de vous donner le royaume » Luc 1232. Encore la voix du bon Berger ! Encore une parole de consolation, et quelle tendre parole ! Son troupeau est petit, faible, craintif ; mais il est aimĂ© du PĂšre, il jouit de son bon plaisir » et il sera bientĂŽt un troupeau glorifiĂ© », abritĂ© dans la bergerie cĂ©leste et dans une sĂ©curitĂ© Ă©ternelle et parfaite ! Et comment le bon Berger apaise-t-il les craintes et les angoisses de ses brebis ? Sâil les voit haletantes et fatiguĂ©es au penchant de la montagne, il leur montre de sa houlette les portes brillantes du royaume de gloire, en leur disant Le bon plaisir de votre PĂšre est de vous le donner ! » Quelles paroles rĂ©jouissantes ! Quelle bienheureuse perspective ! Sauveur misĂ©ricordieux, ton amour fait mon bonheur ! Le royaume de Dieu appartient aux fidĂšles en vertu dâune charte inaliĂ©nable et irrĂ©vocable. Je vous confĂšre un royaume », leur dit JĂ©sus dans une autre occasion, comme mon PĂšre mâen a confĂ©rĂ© un » Luc 2229. Ce royaume est aussi sĂ»r que lâamour Ă©ternel et que la toute puissance de Dieu. Satan, le grand ennemi du royaume, peut jeter dans vos Ăąmes des doutes, des mĂ©fiances et des craintes pour troubler votre paix, mais il ne peut vous dĂ©pouiller de votre propriĂ©tĂ©. Il faudrait quâil arrachĂąt la couronne du front de Celui qui est assis sur le trĂŽne avant de pouvoir affaiblir ou altĂ©rer en quoi que ce soit cette promesse certaine. Sâil a plu Ă Dieu de frapper le pasteur du troupeau, il lui plaira aussi de donner la joie Ă son peuple rachetĂ©. Sâil a dit Ă lâĂ©pĂ©e de se rĂ©veiller contre son compagnon, alors que le troupeau Ă©tait dispersĂ© », il mettra certainement son plaisir, pour lâamour du bon Berger, Ă tourner sa main avec amour sur les petits de ce troupeau Zach. 137. ChrĂ©tiens, songez Ă cette parole Câest la volontĂ© de votre PĂšre ». Le bon Berger, tout en vous conduisant Ă travers les montagnes qui vous sĂ©parent encore de son heureux bercail, vous montre de toutes parts sur la route des signes et des gages de lâamour de son PĂšre. Il peut, il est vrai, vous conduire dans votre patrie par une voie qui vous est inconnue. AprĂšs avoir fait sortir son peuple dâIsraĂ«l hors dâĂgypte, comment le fit-il entrer dans la terre promise ? En le faisant passer par quarante ans dâĂ©preuves et de privations au dĂ©sert. Souvent il en agit encore ainsi ; mais confiez-vous en lui, ĂŽ croyants ; ne le dĂ©shonorez pas par vos doutes et vos craintes coupables. Ne regardez pas Ă vos sentiers obscurs ou Ă votre cĆur capricieux et vacillant, mais regardez plutĂŽt au but qui est devant vous. Avec quelle ardeur Dieu dĂ©sire votre salut ! Combien dâautres paroles, tout aussi tendres que celles-ci, ne vous a-t-il pas adressĂ©es ! Que la douce voix du bon Berger vous redise Il a plu Ă votre PĂšre ». Je vous ai donnĂ©, semble-t-il nous dire, la meilleure preuve que telle est aussi ma volontĂ©, car pour ouvrir les portes de ce royaume, jâai donnĂ© ma vie pour vous ; mais câest aussi la volontĂ© de mon PĂšre ». Comme un berger prend soin de son troupeau au jour oĂč il est au milieu de ses brebis dispersĂ©es, a dit le Seigneur lâĂternel, ainsi je prendrai soin de mes brebis et je les sauverai de tous les lieux oĂč elles ont Ă©tĂ© dispersĂ©es au jour de la nuĂ©e et de lâobscuritĂ© profonde » ĂzĂ©ch. 3412. Or câest ici la volontĂ© de Celui qui mâa envoyĂ©, câest que je ne perde rien de tout ce quâil mâa donnĂ©.. » Jean 639. Mes brebis Ă©coutent ma voix, et moi je les connais, et elles me suivent, et moi, je leur donne la vie Ă©ternelle, et elles ne pĂ©riront jamais ;et personne ne les ravira de ma main. Mon PĂšre qui me les a donnĂ©es est plus grand que tous, et personne ne peut les ravir de la main de mon PĂšre. Moi et le PĂšre, nous sommes un » Jean 1027-30. Ne crains donc point, petit troupeau ! quoique tu aies Ă traverser pendant quelques jours encore une terre aride et dessĂ©chĂ©e, quoique ta toison soit peut-ĂȘtre mise en lambeaux par les ronces du chemin et tes pieds ensanglantĂ©s par les cailloux, ne crains point, te dis-je, car Ce nâest pas la volontĂ© de votre PĂšre qui est dans les cieux quâun seul de ces petits pĂ©risse » Matt. 1814. 14° Jour â La grĂące Ă la portĂ©e de tous Souvenez-vous des paroles du Seigneur JĂ©sus qui Lui-mĂȘme a dit Si quelquâun a soif, quâil vienne Ă moi et quâil boive » Jean 737. Nâest-ce pas une des paroles les plus rĂ©jouissantes qui soient jamais sorties de la bouche du Seigneur » ? Le jour oĂč elle fut prononcĂ©e Ă©tait des plus solennels ; câĂ©tait le dernier, le grand jour » de la fĂȘte des Tabernacles, et la foule Ă©tait plus considĂ©rable encore quâelle ne lâavait Ă©tĂ© pendant les sept autres jours de la fĂȘte. Le bassin dâor venait probablement, selon la coutume, dâĂȘtre rempli des eaux de SiloĂ« et apportĂ© au temple au bruit des acclamations du peuple, lorsque le Sauveur du monde saisit cette occasion pour proclamer la bonne nouvelle du salut. Nombreuses, sans doute, furent les paroles que JĂ©sus prononça en ces jours particuliĂšrement solennels, mais il semble avoir rĂ©servĂ© la plus importante de toutes pour la derniĂšre. Quelle est donc cette vĂ©ritĂ© capitale sur laquelle il veut attirer lâattention de son nombreux auditoire ? Câest celle-ci Si quelquâun a soif, quâil vienne Ă moi et quâil boive ». Lecteur, doutez-vous de la rĂ©alitĂ© de cette misĂ©ricordieuse promesse ? Vos pĂ©chĂ©s sans nombre sâĂ©lĂšvent-ils comme une barriĂšre entre vous et la misĂ©ricorde gratuite du Sauveur ? Croyez-vous ne pas pouvoir venir Ă lui tel que vous ĂȘtes, et quâune guĂ©rison partielle, une rĂ©forme prĂ©paratoire doivent sâopĂ©rer en vous avant que vous osiez vous approcher de la source de vie ? Si vous le croyez, grande est votre erreur, car JĂ©sus vous dit Quiconque a soif » ; il ne fait aucune exception. Quoi de plus gratuit que lâeau ? Le plus pauvre mendiant peut se dĂ©saltĂ©rer, sans argent et sans aucun prix », Ă la fontaine du chemin. Telle est lâimage du salut glorieux que vous offre le Seigneur. Il vous invite Ă venir Ă lui avec votre misĂšre et votre pĂ©nurie, votre faiblesse et votre indignitĂ©. Souvenez-vous de lâentretien du RĂ©dempteur avec la Samaritaine. Elle Ă©tait une grande pĂ©cheresse, perdue, endurcie, dĂ©gradĂ©e, mais il nâexige dâelle aucune condition ; croire et croire seulement voilĂ tout ce quâil lui demande. Si tu connaissais le don de Dieu, lui dit-il, toi tu lui eusses demandĂ©, et il tâeut donnĂ© de lâeau vive ». Mais nây a-t-il pas cependant une condition requise dans cette parole de JĂ©sus Si quelquâun a soif » ? Peut-ĂȘtre ĂȘtes-vous abattu en pensant combien peu vous recherchez la saintetĂ©, combien peu vous sentez le besoin dâun Sauveur. Mais cette conviction mĂȘme de votre misĂšre nâest-elle pas un signe que vous soupirez Ă quelque degrĂ© aprĂšs JĂ©sus Christ ? et quelque faible que soit ce soupir, si vous dites Je nâai rien pour puiser, et le puits est profond », Celui qui vous offre lâeau du salut remplira lui-mĂȘme vos vaisseaux dessĂ©chĂ©s. Car Il a rassasiĂ© lâĂąme altĂ©rĂ©e et a rempli de biens lâĂąme affamĂ©e » Psaume 1079. JĂ©sus se tint lĂ , et cria ». â Câest le seul trait de ce genre qui nous soit racontĂ© dans la vie de Celui dont il Ă©tait dit Il ne criera pas et il nâĂ©lĂšvera pas sa voix, et il ne la fera pas entendre dans la rue » Ăs. 422. Mais la vĂ©ritĂ© quâil avait Ă faire entendre Ă la foule Ă©tant dâun intĂ©rĂȘt et dâune importance de premier ordre, il tenait particuliĂšrement Ă la proclamer devant tous. Et câest par une invitation semblable que le Seigneur JĂ©sus a voulu sceller le livre inspirĂ© Que celui qui a soif vienne et que celui qui veut prenne gratuitement de lâeau de la vie », nous rĂ©pĂšte-t-il encore Ă la derniĂšre page de lâApocalypse. Puissent ces paroles misĂ©ricordieuses rĂ©sonner jusquâaux extrĂ©mitĂ©s du monde, en sorte quâon puisse dire aujourdâhui comme autrefois Comme il disait ces choses, plusieurs crurent en lui » Jean 830. 15° Jour â Une douce servitude Souvenez-vous des paroles du Seigneur JĂ©sus qui Lui-mĂȘme a dit Mon joug est aisĂ© et mon fardeau est lĂ©ger » Matt. 1130. Pourrait-on en dire autant du joug de Satan et du joug du pĂ©chĂ© ? Combien ne serait-il pas plus vrai de dire Son joug est dur et son fardeau pesant » ? Le service de Christ est un service heureux et le seul heureux. Mon joug, dit-il. Ce joug nous est imposĂ© par un ami Ă©prouvĂ©, par un ami qui a portĂ© lui-mĂȘme le fardeau quâil veut nous donner. Il sâest chargĂ© de nos douleurs ». Quelle bĂ©nĂ©diction que de se sentir sous la sainte servitude dâun MaĂźtre aussi bon ! Il nâen est pas de nous comme des esclaves que lâon frappait pour les faire travailler, mais nous sommes conduits » dâautant plus tendrement que JĂ©sus a mis son joug et son fardeau sur nous. Le grand apĂŽtre Paul, en parlant de lui-mĂȘme, emploie toujours les plus humbles Ă©pithĂštes ; ce nâĂ©tait pas cependant quâil nâeĂ»t bien des sujets de se glorifier il avait pris la parole devant des rois, avait pĂ©nĂ©trĂ© dans le palais des CĂ©sars et comparu devant CĂ©sar lui-mĂȘme ; il avait Ă©tĂ© ravi jusquâau troisiĂšme ciel ; mais le seul titre quâil se donne dans toutes ses Ă©pĂźtres, le seul quâil soit heureux de prendre, est celui-ci Serviteur ou littĂ©ralement esclave » de JĂ©sus Christ » ! Lecteur ! connais-tu cette douce servitude ? Peux-tu dire aussi avec joie Ă Seigneur, je suis vĂ©ritablement ton serviteur » ? JĂ©sus nâest pas un maĂźtre dur ; et si jamais Satan cherchait Ă te le persuader, rĂ©ponds hardiment Il mâa aimĂ© et il sâest donnĂ© lui-mĂȘme pour moi ». â Il est vrai, le joug est la discipline dont il se sert pour prĂ©parer ses enfants Ă une glorieuse immortalitĂ©. Mais ne craignez pas ! Câest sa main toujours tendre qui a mis sur vous son joug, et qui lây maintient. Il a proportionnĂ© lui-mĂȘme son joug Ă vos forces ; mon fardeau est lĂ©ger », dit-il ; il vous accordera ses grĂąces dans la mesure exacte de vos besoins. Mieux encore, il vous amĂšnera Ă aimer vos Ă©preuves, parce quâelles vous feront apprĂ©cier toutes les richesses de la fidĂ©litĂ© et de la misĂ©ricorde de Dieu. Ah ! que son peuple a besoin de se sentir ainsi sous le joug, au milieu des tentations sans nombre qui lâenvironnent, pour rester soumis et humble. Lâamour de Dieu use de tous les moyens pour subjuguer nos cĆurs, pour nous humilier et nous Ă©prouver, pour nous faire sortir de nous-mĂȘmes, de nos goĂ»ts, de nos relations, de notre bien-ĂȘtre, en un mot pour nous charger de son joug ! Et qui a jamais regrettĂ© cette heureuse servitude ? Parmi les mille regrets qui entourent souvent un lit de mort, et qui ont mouillĂ© plus dâune fois de larmes amĂšres lâoreiller du mourant, y en a-t-il jamais eu un seul qui ait eu pour objet de sâĂȘtre soumis Ă ce joug ? ChrĂ©tien dans lâĂ©preuve, JĂ©sus tâa-t-il jamais fait dĂ©faut ? Son joug tâa-t-il jamais paru trop lourd ? Tes larmes nâont-elles pas toujours Ă©tĂ© essuyĂ©es, et tes douleurs apaisĂ©es ? Tes tentations ont-elles jamais Ă©tĂ© au-dessus de tes forces ? Ah ! ne dois-tu pas bien plutĂŽt tâĂ©crier Oui, la parole de lâĂternel est bonne » ; je lui ai remis mon fardeau et il mâa soutenu ? Comme tous les obstacles se sont dissipĂ©s ! Comme le joug a perdu sa pesanteur et la croix son amertume dans la pensĂ©e que tu les portais pour lâamour de JĂ©sus ! Un repos est promis dĂšs ici-bas Ă celui qui accepte franchement ce joug ; mais un repos meilleur encore attend lâĂąme fatiguĂ©e et chargĂ©e qui atteint le terme de sa course, car ainsi a dit JĂ©sus Prenez mon joug sur vous et apprenez de moi, car je suis dĂ©bonnaire et humble de cĆur, et vous trouverez le repos de vos Ăąmes » Matthieu 1129. 16° Jour â Lâamour de Dieu Souvenez-vous des paroles du Seigneur JĂ©sus qui Lui-mĂȘme a dit Comme le PĂšre mâa aimĂ©, moi aussi je vous ai aimĂ©s » Jean 159. Nâest-ce pas le plus Ă©tonnant des versets de la Bible ? Qui peut sonder la profondeur incommensurable de lâamour qui Ă©tait dans le sein du PĂšre de toute Ă©ternitĂ© pour le Fils de ses dilections ? Et cependant câest cet amour qui sert de terme de comparaison au Sauveur, quand il veut exprimer sa tendresse pour ses disciples. Rien de plus mystĂ©rieux que la communion qui existe entre la premiĂšre et la seconde personne de la TrinitĂ© adorable dĂšs avant la crĂ©ation du monde. LâĂcriture ne nous donne Ă ce sujet que quelques rĂ©vĂ©lations, mais qui doivent nous suffire. JâĂ©tais alors Ă cĂŽtĂ© de lui son nourrisson », nous dit la Parole, jâĂ©tais ses dĂ©lices tous les jours, toujours en joie devant lui ». Nous savons que nos affections terrestres sont susceptibles de croĂźtre en profondeur et en intensitĂ©. La grandeur de lâamitiĂ© dâhier nâest pas encore ce quâelle pourra devenir, alors quâelle aura Ă©tĂ© consacrĂ©e et mĂ»rie par des annĂ©es de rapports mutuels. Mais quelle perfection dans ce mutuel amour du PĂšre et du Fils qui est de toute Ă©ternitĂ© ! cet amour qui nâest pas comme le nĂŽtre, capricieux, passager, vacillant, sujet Ă mille fluctuations, mais qui est, au contraire, pur, immuable, sans ombre de changement ! âEt cependant Ă©coutez ce que dit JĂ©sus Comme le PĂšre mâa aimĂ©, moi aussi je vous ai aimĂ©s ». AssurĂ©ment, sâil nous eĂ»t dit Comme mon PĂšre a aimĂ© les anges, moi je vous ai aimĂ©s », câeĂ»t Ă©tĂ© dĂ©jĂ infiniment plus que nous nâĂ©tions en droit dâattendre. Mais le vrai symbole de lâamour ne pouvait ĂȘtre quâun amour infini. Bien avant que les jours et les mondes fussent créés, cet amour existait. Lâamour du PĂšre, et son propre amour pour les pĂ©cheurs tels sont les deux sujets de la joie Ă©ternelle du Sauveur. Pour complĂ©ter lâimage que nous montre notre texte, regardons Ă la description de lâamour du PĂšre pour nous. Ă cause de ceci le PĂšre mâaime », dit ailleurs JĂ©sus, câest que je laisse MA VIE » ! Dieu possĂ©dait en lui-mĂȘme un amour entier, parfait ; il nâavait pas besoin de lâamour de ses crĂ©atures pour ajouter Ă sa gloire ou Ă son bonheur ; nĂ©anmoins il semble dire que son amour pour nous est si intense, quâil en aime davantage son Fils bien-aimĂ© si un amour infini est susceptible de sâaccroĂźtre, parce quâil a donnĂ© sa vie pour les coupables enfants dâAdam ! Câest en parlant des rachetĂ©s quâil est dit Il se reposera dans son amour ; â il sâĂ©gayera en toi avec chant de triomphe ». En vĂ©ritĂ©, cette assertion Dieu est amour », nous a Ă©tĂ© surabondamment prouvĂ©e, et il ne nous est plus possible dĂ©sormais de considĂ©rer lâamour comme une perfection abstraite de la nature divine. Par ceci », nous dit lâapĂŽtre Jean, nous avons connu lâamour, câest que Lui a laissĂ© sa vie pour nous » 1 Jean 316. AprĂšs cette preuve de la tendresse de JĂ©sus, aucune autre ne peut nous Ă©tonner. Ah ! quâelles sont faibles nos plus tendres affections, comparĂ©es Ă celle quâil nous a tĂ©moignĂ©e ! Notre amour nâest quâun pĂąle reflet de celui de Dieu, aussi froid que les rayons de la lune comparĂ©s Ă ceux du soleil. â Nous refuserions-nous donc Ă aimer davantage Celui qui nous a aimĂ©s le premier » et qui nous a tant aimĂ©s » ? Voyez de quel amour le PĂšre nous a fait don, que nous soyons appelĂ©s enfants de Dieu » 1 Jean 31. 17° Jour â Le rĂ©sumĂ© de lâĂvangile Souvenez-vous des paroles du Seigneur JĂ©sus qui Lui-mĂȘme a dit Crois seulement » Marc 536. Cette parole est Ă la fois la plus brĂšve et la plus consolante peut-ĂȘtre des paroles de JĂ©sus. Elle contient le rĂ©sumĂ© et lâessence mĂȘme de la vĂ©ritĂ© qui sauve. Lecteur, es-tu assailli par les terreurs de Satan ? La pensĂ©e de tes pĂ©chĂ©s, de ta vie de misĂšres, sâĂ©lĂšve-t-elle en tĂ©moignage contre toi, menaçant de te jeter dans le dĂ©sespoir ? Ne crains rien ! Une douce voix murmure Ă ton oreille Crois seulement ». Tes pĂ©chĂ©s sont nombreux, il est vrai, mais ma grĂące et mes mĂ©rites les surpassent encore. Crois seulement » que je suis mort pour toi, que jâintercĂšde pour toi, et que cette parole est certaine et digne dâune entiĂšre croyance. â As-tu honteusement dĂ©sertĂ© la bonne voie ? As-tu reniĂ© ton Sauveur ? et par suite de cette coupable dĂ©faillance, Celui qui Ă©tait pour toi tout amour et dont le service faisait autrefois tes dĂ©lices, a-t-il cachĂ© sa face de toi ? Ton cĆur brisĂ© soupire-t-il en songeant aux jours bĂ©nis oĂč tu marchais avec Dieu, et tâĂ©cries-tu avec angoisse Oh ! que ne suis-je comme aux jours dâautrefois,⊠quand la clartĂ© de Dieu luisait sur ma tĂȘte » ? Job 292, 3. Sâil en est ainsi, crois seulement ». Change tes plaintes en priĂšres. Crois la parole de Celui dont les voies ne sont pas nos voies, et qui a dit Ă des pĂ©cheurs tels que toi Revenez, fils infidĂšles, et je guĂ©rirai vos infidĂ©litĂ©s » JĂ©r. 322. â Ou bien encore, es-tu accablĂ© sous quelque lourde Ă©preuve ? tes plans les plus chers ont-ils Ă©tĂ© renversĂ©s ? tes plus belles fleurs se sont-elles flĂ©tries, Ă peine Ă©closes ? Le Seigneur aurait-il oubliĂ© dâavoir compassion » ? Alors Ă©coute cette parole de JĂ©sus qui rĂ©sonne jusque dans la plus sombre nuit de lâĂ©preuve, et qui retentit mĂȘme au delĂ des portes de la mort Crois, crois seulement ». Toutes tes Ă©preuves, nâen doute pas, ont leur raison dâĂȘtre. CâĂ©tait peut-ĂȘtre une Ă©pine quâil fallait enlever de ton sentier, ou une leçon pleine de misĂ©ricorde quâil fallait tâenseigner. Le coup terrible qui a fondu sur toi tâa Ă©tĂ© envoyĂ© par amour ; la gloire de Dieu et le salut de ton Ăąme exigeaient que tu fusses ainsi frappĂ©. Ici-bas, tu dois accepter avec foi ce quâIl permet Ă ton Ă©gard. Maintenant la parole que JĂ©sus tâadresse est celle-ci Ne tâai-je pas dit que, si tu crois, tu verras la gloire de Dieu ? » Es-tu craintif et agitĂ© Ă la pensĂ©e de la mort ? As-tu Ă©tĂ© toute ta vie » assujetti Ă la servitude », dans la crainte du dernier ennemi ? Crois seulement ». Tel sera ton jour, telle sera ta force ». Ă lâheure de la mort il te sera accordĂ© une grĂące toute particuliĂšre. Un bras protecteur te soutiendra lorsque tu traverseras la sombre riviĂšre, et ce bras est plus puissant que les plus hautes vagues. Avant mĂȘme que tu tâen sois aperçu, lâobscuritĂ© sera passĂ©e et la vraie lumiĂšre brillera ; le murmure de la foi qui te rĂ©pĂ©tera dans la sombre vallĂ©e Crois seulement », sera soudain remplacĂ© par le rassasiement de joie devant la face de ton Sauveur. Alors la foi sera changĂ©e en vue, et lâespĂ©rance en rĂ©alitĂ©. JĂ©sus lui-mĂȘme nâa pas de remĂšde plus puissant contre le pĂ©chĂ©, lâĂ©preuve et la souffrance, que celui renfermĂ© dans ces deux mots Crois seulement ». Ă lâheure suprĂȘme de sa propre agonie et Ă la vue de lâaffliction de ses disciples, quelles sont les paroles qui sortent de ses lĂšvres ? Que votre cĆur ne soit pas troublĂ© ; vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi » Croyez, oh ! croyez seulement » ! Je crois, Seigneur, viens en aide Ă mon incrĂ©dulitĂ© » Marc 924. 18° Jour â Le grand calme Souvenez-vous des paroles du Seigneur JĂ©sus qui Lui-mĂȘme a dit Câest moi, nâayez point de peur » Marc 650 ; Jean 620. Câest moi, ou, comme le porte le texte original, JE SUIS ! nâayez point de peur. â JĂ©sus vit ! JĂ©sus est lĂ ! Que son peuple chasse donc toute crainte. Le Dieu tout-puissant marche sur les vagues. La raison humaine peut, il est vrai, juger autrement des choses ; elle peut dire que lâaveugle hasard, des circonstances imprĂ©vues rĂšglent les destinĂ©es de lâhomme ; mais le chrĂ©tien sait quâil nâen est pas ainsi. La voix de lâĂternel est sur les eaux ». Assis prĂšs du gouvernail, il dirige la barque ballottĂ©e sur les vagues, et la conduit en sĂ»retĂ© dans le port. Que de fois nâest-il pas venu Ă nous comme il vint vers ses disciples, lorsque tout semblait perdu, â Ă la quatriĂšme veille de la nuit », lorsque nous y pensions le moins ! Que de fois lorsque, comme lâapĂŽtre Paul Actes 2720, nous Ă©tions sur le point de faire naufrage, que ni le soleil ni les Ă©toiles ne paraissaient autour de nous », et que la tempĂȘte Ă©tait si violente que nous perdions toute espĂ©rance de nous sauver », â que de fois, dans de pareils moments, nâavons-nous pas entendu la parole de JĂ©sus, sâĂ©levant au-dessus du bruit des vagues pour nous dire Câest moi, nâayez point de peur ! » ChrĂ©tien dans lâĂ©preuve, Ă©coute la voix qui te crie du milieu de lâorage Ne crains point, CâEST MOI » ; cette voix, comme celle de Joseph lorsquâil sâadressait Ă ses frĂšres, peut te sembler Ă©trange, rude mĂȘme, mais les paroles quâelle prononce nâen sont pas moins pleines dâamour. Câest moi », semble-t-il dire, qui soulĂšve cette mer en furie, et câest moi qui, lorsquâelle aura accompli son Ćuvre, lâapaiserai en lui disant Tais-toi, sois tranquille ». Chacune de ses vagues obĂ©it Ă ma parole, chacune de tes Ă©preuves est voulue par moi dans un but misĂ©ricordieux ; elles ne sont pas destinĂ©es Ă te jeter sur la cĂŽte aride et rocailleuse, mais Ă tâamener plus prĂšs du ciel. Est-ce la maladie qui tâatteint ? Mais jâai connu ces douleurs, cet Ă©puisement, ces nuits dâinsomnie, et câest moi qui te les ai envoyĂ©s pour te bĂ©nir. Est-ce la solitude et le deuil qui font couler tes larmes ? Mais ne suis-je pas ton consolateur, venu au monde pour souffrir avec toi ? Les ĂȘtres bien-aimĂ©s que tu as perdus, câest moi qui les ai recueillis. Est-ce la mort qui tâeffraie ? Mais je suis le vainqueur de la mort. Quand tu passeras par les eaux, je serai avec toi, et par les riviĂšres elles ne te submergeront pas ». BientĂŽt câest moi qui viendrai te chercher, et qui tâintroduirai dans la maison du PĂšre pour toujours ». Lecteur, tu auras sujet, nâen doute pas, de rendre grĂąces Ă ton Dieu, pendant lâĂ©ternitĂ©, de chacune des tempĂȘtes qui tâassaillent ici-bas, car les tempĂȘtes mĂȘmes font avancer le voyageur chrĂ©tien vers le port dĂ©sirĂ©. La tourmente et lâobscuritĂ© vont passer et lâaurore inonder bientĂŽt de ses glorieux rayons les rivages de lâĂ©ternitĂ© ! Quelle doit donc ĂȘtre lâattitude de lâenfant de Dieu ? Il doit regarder constamment Ă JĂ©sus, et non plus Ă lui-mĂȘme, ni au pĂ©chĂ©, ni aux hommes ; il doit fixer le regard ferme et assurĂ© de la foi sur le Sauveur. Ah ! comme la contemplation vivante et vraie de JĂ©sus Christ Ă©loigne toute crainte coupable ? Les gardes romains, Ă la rĂ©surrection de JĂ©sus, furent tellement effrayĂ©s quâils en devinrent comme morts », mais les pauvres femmes juives ne craignirent pas ; pourquoi cela ? parce quâelles cherchaient JĂ©sus ». Il arrĂȘte la tempĂȘte, la changeant en calme, et les flots se taisent ; et ils se rĂ©jouissent de ce que les eaux sont apaisĂ©es, et il les conduit au port quâils dĂ©siraient » Psaume 10729, 30. Lecteur, que ton esprit fatiguĂ© se repose Ă lâombre de ces paroles dâun Sauveur misĂ©ricordieux, en disant Jâai attendu lâĂternel ; mon Ăąme lâa attendu, et jâai eu mon attente en sa parole » Ps. 1305. 19° Jour â Un legs Souvenez-vous des paroles du Seigneur JĂ©sus qui Lui-mĂȘme a dit Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix, je ne vous donne pas, moi, comme le monde donne » Jean 1427. Quel trĂ©sor pour nous que les derniĂšres paroles dâun mourant qui nous est cher ! Comme ses derniers mots, ses derniers regards nous sont particuliĂšrement prĂ©cieux ! Or, voici les derniĂšres paroles, le legs sacrĂ© du Sauveur allant Ă la mort pour nous Je vous laisse la paix ». De quelle paix sâagit-il ? de celle quâil nous a acquise, dâune paix qui provient du pardon gratuit par son sang prĂ©cieux. Il a fait la paix par le sang de la croix ». Câest cette paix que peut seule donner la grĂące infinie de Dieu en vertu du grand sacrifice de son Fils unique et bien-aimĂ© ». JĂ©sus, notre Seigneur, lequel a Ă©tĂ© livrĂ© pour nos fautes et a Ă©tĂ© ressuscitĂ© pour notre justification » Romains 425. LâĂąme humaine a besoin de paix. Lâexistence nâest quâune longue aspiration aprĂšs le repos, et ce repos ne se trouve que dans le sang de la croix ! Ayant donc Ă©tĂ© justifiĂ©s sur le principe de la foi, nous avons la paix avec Dieu par notre Seigneur JĂ©sus Christ » Romains 51. â Il donne du repos Ă ses bien-aimĂ©s ». AprĂšs avoir dit Je vous laisse la paix », JĂ©sus ajoute Je vous donne MA PAIX », la sienne propre, douce, profonde, parfaite paix dans la communication intime de son Ăąme avec le PĂšre, et Ă laquelle il nous donne part avec lui ; paix de Dieu qui surpasse toute intelligence et qui gardera nos cĆurs et nos pensĂ©es dans le Christ JĂ©sus » Philippiens 47. Quâelle est diffĂ©rente, cette douce paix, de la fausse et trompeuse sĂ©curitĂ© dans laquelle tant dâhommes vivent et meurent, Ce nâest pas ici un lieu de repos », dit le prophĂšte MichĂ©e. Paix, paix » â crie le monde, et il nây a point de paix ». â Il nây a pas de paix, dit lâĂternel, pour les mĂ©chants » ĂsaĂŻe 4822. Quand ils diront Paix et sĂ»retĂ© », alors une subite destruction viendra sur eux » 1 Thess. 53. Mais la paix de JĂ©sus nâest pas celle que le monde donne ! la paix du croyant est vĂ©ritable, profonde, solide, Ă©ternelle. Le monde avec tous ses appas, toutes ses sĂ©ductions, ne peut la donner ; le monde avec toutes ses vicissitudes, toutes ses fluctuations ne peut nous lâĂŽter ! Elle brille dâun nouvel Ă©clat Ă lâheure de lâĂ©preuve, et Ă©claire la sombre vallĂ©e de la mort Prends garde Ă lâhomme intĂšgre et regarde lâhomme droit, car la fin dâun tel homme est la PAIX » Ps. 3737. â Tu garderas dans une paix parfaite lâesprit qui sâappuie sur toi, car il se confie en toi » ĂsaĂŻe 263. Que de fois, en effet, le lit de mort du chrĂ©tien nâa-t-il pas Ă©tĂ© aussi paisible que le plus beau ciel dâun soir dâĂ©tĂ©, alors que tout repose dans le silence ? Que de fois lâĂąme qui sâenvolait pour lâĂ©ternitĂ© nâa-t-elle pas disparu comme le soleil Ă son dĂ©clin, pour briller dâun nouvel Ă©clat dans une hĂ©misphĂšre plus belle ? Il me semble », disait un chrĂ©tien Ă©minent sur son lit de mort, il me semble nâavoir plus rien Ă faire quâĂ attendre tout est paix, douce paix ! » Lecteurs, connaissez-vous cette paix qui surpasse toute intelligence ? Pouvez-vous rĂ©pĂ©ter chaque matin Ă lâheure du rĂ©veil Jâai la paix avec Dieu » ? Les flots de lâadversitĂ© peuvent mugir autour de lâenfant de Dieu, mais ils ne lâatteindront jamais, car il est Ă lâabri dans le creux du rocher, et les plus violentes tempĂȘtes ne sauraient lâen arracher. Oh ! nâattendez pas votre derniĂšre heure pour possĂ©der une telle paix ! Comment sera-t-il possible dâadoucir les angoisses de cette heure solennelle, si vous nâavez pas reçu avant ce moment-lĂ la grĂące et la paix » que Dieu vous offre ? Et souvenez-vous que toutes les paroles du Seigneur JĂ©sus sont autant de ruisseaux destinĂ©s Ă grossir le fleuve de votre paix. Oh ! si tu avais fait attention Ă mes commandements, ta paix aurait Ă©tĂ© comme un fleuve⊠» Ăs. 4818. â Il a dit lui-mĂȘme Je vous ai dit ces choses afin quâen moi vous ayez la paix » Jean 1633. JâĂ©couterai ce que dira Dieu, lâĂternel ; car il dira paix Ă son peuple et Ă ses saints. Mais quâils ne retournent pas Ă la folie ? » Ps. 858. 20° Jour â Le pouvoir suprĂȘme Souvenez-vous des paroles du Seigneur JĂ©sus qui Lui-mĂȘme a dit Toute autoritĂ© mâa Ă©tĂ© donnĂ©e dans le ciel et sur la terre » Matt. 2818. Quel empire que celui-ci, comprenant les cieux et la terre. Les anges dans le ciel et les saints sur la terre sont soumis Ă JĂ©sus. Ă sa voix, les flots sâapaisaient, les dĂ©mons sâenfuyaient avec terreur, la tombe rendait sa proie. Il porte sur la tĂȘte plusieurs diadĂšmes. Toutes choses lui sont assujetties voir HĂ©b. 1 et 2, et il a Ă©tĂ© donnĂ© pour ĂȘtre chef sur toutes choses Ă lâĂglise qui est son corps Ăph. 120-23. Oui, au-dessus de toutes choses », des plus petites comme des plus grandes. Il tient les sept Ă©toiles en sa main droite ; il marche au milieu des sept lampes dâor, alimentant celles-ci de lâhuile de sa grĂące », et maintenant celles-lĂ dans leur vĂ©ritable orbite. Grande, sans doute, est la puissance du prince des tĂ©nĂšbres ; mais Dieu en soit louĂ©, ce nâest pas Ă lui quâappartient la toute-puissance. Christ le retient captif ; il lui oppose une barriĂšre infranchissable. Nous lisons dans lâĂvangile que Satan ne put pas mĂȘme entrer dans le troupeau de pourceaux avant que Christ le lui eĂ»t permis. Nous lisons aussi quâil demanda Ă cribler Pierre, mais le Seigneur dit Ă son disciple Jâai priĂ© pour toi afin que ta foi ne dĂ©faille pas ». ChrĂ©tien, que de fois cette grĂące de JĂ©sus ne tâa-t-elle pas dĂ©livrĂ© du piĂšge de lâennemi ? La clef de Satan nâouvrait que trop bien, hĂ©las ! la porte de ton mauvais cĆur, mais celui qui est plus fort que lâhomme fort », sâopposa victorieusement Ă son entrĂ©e ; le pouvoir de lâadversaire attisait le feu, mais la toute-puissance de JĂ©sus lâĂ©teignait. En ce moment mĂȘme, es-tu oppressĂ© par le sentiment de la grandeur de ta corruption, de la faiblesse de ton cĆur, ou bien serais-tu aux prises avec quelque tentation extĂ©rieure ou intĂ©rieure ? Regarde Ă Celui qui tâa promis que sa grĂące suffirait. Ă lui est la toute puissance, Ă lui est lâamour infini ! La mĂȘme main qui tient le sceptre de lâempire universel conduit doucement son peuple fatiguĂ© et chargĂ©. Celui qui compte les Ă©toiles aime aussi Ă compter les Ă©preuves de ses enfants ; rien nâest trop grand, rien nâest trop petit Ă ses yeux. Il met nos larmes dans ses vaisseaux, il fait Ă son peuple un sentier uni dans son amour. Ă Sauveur bien-aimĂ© ! nos intĂ©rĂȘts Ă©ternels ne pourraient ĂȘtre en mains plus sĂ»res et meilleures que les tiennes. Je puis me reposer en paix sur ta toute-puissance ; je puis me rĂ©jouir de la tendre sympathie que tu nous as tĂ©moignĂ©e par ton humanitĂ© ; je puis avoir toute confiance en la parfaite sagesse de tes voies. Quelquefois », disait un chrĂ©tien, nous attendons une bĂ©nĂ©diction de notre façon, mais Dieu juge bon de nous en donner une de la sienne ». Quoi quâil en soit, ses voies et sa volontĂ© sont toujours les meilleures. â Amour infini, puissance infinie, sagesse infinie, voilĂ autant de garanties infaillibles de notre bonheur. Ses desseins sont immuables, ses promesses sont fidĂšles, et pas un seul iota de sa parole ne tombera en terre sans ĂȘtre accompli. Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront point ». 21° Jour â Lâoffice de lâEsprit Souvenez-vous des paroles du Seigneur JĂ©sus qui Lui-mĂȘme a dit Celui-lĂ me glorifiera, car il prendra de ce qui est Ă moi et vous lâannoncera » Jean 1614. Le Saint Esprit glorifie JĂ©sus dans sa personne, dans son caractĂšre, dans son amour et devant son peuple. Il est en quelque sorte le lien qui unit le chef glorieux dans le ciel et son Ăglise ici-bas ; câest lui qui prĂ©sente au grand Intercesseur assis sur le trĂŽne les besoins et les priĂšres incessantes des saints selon Dieu Rom. 826, 27, et qui est chargĂ© de leur communiquer en retour des trĂ©sors de consolation pour leurs Ă©preuves, de force contre leurs tentations, de sympathie pour leurs larmes, de richesse pour leur misĂšre, â le tout couronnĂ© par cette parole sublime qui nous dĂ©voile le but de lâĆuvre de lâEsprit Il me glorifiera ». Oui, lâEsprit glorifie JĂ©sus ; il ne parle pas de par lui-mĂȘme, mais il dit tout ce quâil a entendu » ; il rappelle au croyant la toute-puissante intercession du Sauveur, ses paroles de sympathie, les messages pleins de tendresse dâun cĆur qui, bien quâhumain, ne saurait ĂȘtre sujet Ă aucune ombre de changement Il ne vous parlera », dit un vieux thĂ©ologien en commentant le passage qui nous occupe [Goodwin], il ne vous parlera que de mon amour, il trouvera ses dĂ©lices ineffables Ă me glorifier dans lâĂglise, Ă me rendre toujours plus cher au cĆur de mes rachetĂ©s ; et il est digne de toute croyance, car il est lâESPRIT DE VĂRITà ». Et quelle nâa pas Ă©tĂ© la fidĂ©litĂ© de lâEsprit dans tous les siĂšcles Ă glorifier, JĂ©sus ! Voyez la premiĂšre manifestation de sa puissance dans lâĂglise chrĂ©tienne le jour de la PentecĂŽte ; quelle fut en ce jour Ă jamais mĂ©morable la grande vĂ©ritĂ© sur laquelle se concentra lâintĂ©rĂȘt de ces milliers de pĂ©cheurs qui flĂ©chirent le genou devant Dieu ? Ce fut lâĆuvre de JĂ©sus. LâEsprit de vĂ©ritĂ© mit cette Ćuvre en lumiĂšre et glorifia ainsi le Sauveur devant les hommes qui jusquâalors nâavaient vu en lui rien qui le fĂźt dĂ©sirer. Ăcoutez la dĂ©claration que le Saint Esprit inspira Ă lâapĂŽtre Pierre, â admirable rĂ©sumĂ© de cette merveilleuse prĂ©dication qui fut accompagnĂ©e dâune dĂ©monstration dâesprit et de puissance » Que toute la maison dâIsraĂ«l sache certainement que Dieu a fait et Seigneur et Christ ce JĂ©sus que vous avez crucifiĂ© ». Et câest toujours cette sublime vĂ©ritĂ© que lâEsprit saint se plaĂźt Ă prĂ©senter au pĂ©cheur abattu ; cette vĂ©ritĂ© qui, seule, peut lui donner la force de renverser les forteresses de Satan. Toutes les beautĂ©s intimes et glorieuses de lâĆuvre et du caractĂšre de Christ sont invisibles Ă lâĆil naturel. Câest lâEsprit qui vivifie ». Personne ne peut dire Seigneur JĂ©sus, si ce nâest par lâEsprit saint ». Il est le grand annonciateur du Christ et câest par lui que Jean Baptiste pouvait dĂ©clarer Ă son peuple VoilĂ lâagneau de Dieu ! » LâEsprit de Christ qui Ă©tait dans les prophĂštes de lâAncien Testament rendait par avance tĂ©moignage des souffrances qui devaient ĂȘtre la part de Christ et des gloires qui suivraient 1 Pierre 111. Câest le Saint Esprit qui a rappelĂ© aux apĂŽtres toutes les choses que JĂ©sus a dites pour nous les rapporter Jean 1426. Câest par lâEsprit Saint que JĂ©sus, avant son Ă©lĂ©vation au ciel, a donnĂ© des ordres aux apĂŽtres quâil avait choisis Actes 12. Câest le Saint Esprit qui a communiquĂ© toute la vĂ©ritĂ© » aux Ă©crivains inspirĂ©s du Nouveau Testament afin de complĂ©ter la parole de Dieu » Jean 1613. â Richesses insondables ! Ă merveilleux dons de la grĂące infinie de Dieu envers lâhomme Christ la vĂ©ritĂ©, lâEsprit la vĂ©ritĂ©, sa Parole la vĂ©ritĂ© Jean 146 ; 1717 ; 1 Jean 56. Lecteur, si la saintetĂ©, la gloire et lâamour de JĂ©sus ont Ă©tĂ© dĂ©voilĂ©s Ă votre Ăąme, câest au Saint Esprit que vous le devez. Si, Ă lâheure de lâĂ©preuve, vous avez puisĂ© de grandes consolations dans la pensĂ©e de la profonde sympathie de votre RĂ©dempteur et de son amour toujours vivant ; ou bien si, Ă la perspective dâune mort prochaine, vous Ă©prouvez la puissance de ses promesses magnifiques, qui est-ce qui a produit cette Ćuvre en vous, sinon le Saint Esprit, qui, fidĂšle Ă sa mission de paix, prend de ce qui est Ă Christ pour vous le donner, vous rendant ainsi capable de le bĂ©nir, soit dans la vie, soit dans la mort. Puisse votre devise ĂȘtre toujours celle-ci Rien que Christ ; mais pour croĂźtre dans la connaissance et dans la grĂące de Christ, ne nĂ©gligez pas de rechercher les communications de Celui qui peut seul vous rĂ©vĂ©ler lâexcellence de cette connaissance ». LâEsprit de vĂ©ritĂ© qui procĂšde du PĂšre, celui-lĂ rendra tĂ©moignage de moi » Jean 1526. 22° Jour â Une heureuse transformation Souvenez-vous des paroles du Seigneur JĂ©sus qui Lui-mĂȘme a dit Votre tristesse sera changĂ©e en joie » Jean 1620. Le peuple de Christ est un peuple affligĂ©. LâĂ©preuve est son hĂ©ritage ; la tribulation est sa discipline. Mais si vous ĂȘtes affligĂ©s maintenant de diverses maniĂšres, câest afin que lâĂ©preuve de votre foi, bien plus prĂ©cieuse que celle de lâor qui pĂ©rit et qui toutefois est Ă©prouvĂ© par le feu, soit trouvĂ©e tourner Ă louange, et Ă gloire, et Ă honneur, dans la rĂ©vĂ©lation de JĂ©sus Christ » 1 Pierre 17. Vos Ă©preuves vous sont mesurĂ©es par une main compatissante. Il vous connaĂźt trop bien, il vous aime trop tendrement pour faire de ce monde un monde sans Ă©preuve et sans larmes. Il faut de la pluie, de la grĂȘle, des orages, au ciel des saints », disait Rutherford. Si votre chemin terrestre Ă©tait semĂ© de fleurs et que les rayons du soleil se jouassent sans cesse autour de votre demeure, vous risqueriez dâoublier que votre existence nâest quâune existence nomade », et que vous nâĂȘtes ici-bas quâĂ©trangers et voyageurs. Il faut que la tente soit parfois Ă©branlĂ©e, il faut que les liens qui retiennent ce tabernacle terrestre se relĂąchent les uns aprĂšs les autres, afin de vous amener Ă sentir que vous nâĂȘtes vĂ©ritablement quâun pĂšlerin, et Ă soupirer aprĂšs une meilleure patrie. Mais encore une fois soyez consolĂ©s ; et tandis que lâaffliction est votre partage, pensez Ă Celui qui dit Ă chacun de vous Je connais tes afflictions ». Les anges ne pourraient comprendre vos douleurs, ils ne sauraient sympathiser avec vous, car la douleur est chose inconnue pour eux. Mais il y a un Ătre plus puissant que les anges qui compatit Ă toutes vos peines, Ă toutes vos tristesses. Lâamour est au fond de tout ce quâIl dispense Ă votre Ă©gard. Il a un but cachĂ© dans toute Ă©preuve quâil vous envoie, en sorte quâĂ©preuve et bĂ©nĂ©diction sont pour son peuple des mots synonymes. Pourquoi me demandez-vous ce que jâaime ? » disait un fervent serviteur de Dieu sur son lit de mort, je suis le malade du Seigneur, je ne puis que tout aimer ». Quand vos dispositions seront telles, alors votre tristesse sera changĂ©e en joie ». Le matin sâapproche, â ce brillant matin oĂč la rosĂ©e amassĂ©e durant des nuits de larmes brillera Ă lâĂ©clat du soleil de justice. Ă ce moment bienheureux, tout le travail, toutes les Ă©preuves du temps prĂ©sent seront oubliĂ©s, ou si le souvenir en subsiste encore, il ne servira quâĂ Ă©tablir un contraste plus frappant entre cette vie de douleur et la plĂ©nitude des joies de lâĂ©ternitĂ©. Quelle rĂ©vĂ©lation ineffable ! Voici, la carte du temps est dĂ©roulĂ©e, et je dĂ©couvre que toute Ă©preuve, de quelque nature quâelle fĂ»t, â faible ruisseau ou fleuve impĂ©tueux, â se dirigeait vers le ciel, et que chaque rafale, chaque souffle de la tempĂȘte a contribuĂ© Ă pousser ma barque dans le port ! Et le Seigneur lui-mĂȘme prendra part Ă mon bonheur. Car si nos tristesses sont ses tristesses, nos joies sont aussi ses joies. Lecteur, puisse une telle joie ĂȘtre la vĂŽtre ! DĂ©tachez-vous de celles du monde. ApprĂ©ciez avec reconnaissance les joies lĂ©gitimes que Dieu vous accorde et quâIl peut sanctifier et bĂ©nir, mais prenez garde de ne pas y mettre votre cĆur, ou de leur attribuer une permanence quâelles nâont pas. Souvenez-vous que JĂ©sus avait les regards fixĂ©s non sur la terre, mais vers le ciel, lorsquâil ajouta Personne ne vous ĂŽte votre joie » Jean 1622. 23° Jour â Une priĂšre toute puissante Souvenez-vous des paroles du Seigneur JĂ©sus qui Lui-mĂȘme a dit PĂšre, je veux, quant Ă ceux que tu mâas donnĂ©s, que lĂ oĂč moi je suis, ils y soient aussi avec moi, afin quâils voient ma gloire » Jean 1724. Il nây a quâune seule requĂȘte » que Christ ait jamais faite, qui fĂ»t rejetĂ©e par son PĂšre câest celle que lui arracha la violence de son agonie surhumaine PĂšre, sâil est possible, que cette coupe passe loin de moi ! ». Si cette priĂšre eĂ»t Ă©tĂ© exaucĂ©e, nous nâeussions pas reçu une seule parole de consolation de JĂ©sus. Sâil est possible » â sans cette parenthĂšse pleine dâamour nous Ă©tions perdus Ă jamais ! Mais la coupe amĂšre, JĂ©sus lâa bue jusquâĂ la lie avec une entiĂšre soumission ; les chĂątiments terribles prononcĂ©s par la loi, il les a supportĂ©s ; lâexpiation a Ă©tĂ© complĂšte, la justice parfaite de Dieu est satisfaite, et maintenant, comme prix de son obĂ©issance et de sa mort, le grand vainqueur demande ses trophĂ©es. Et quels sont-ils ? Ceux que lui a donnĂ©s le PĂšre, â les multitudes sans nombre rachetĂ©es par son sang. Pour ceux-lĂ , son dĂ©sir est quâils soient pour toujours avec lui, lĂ oĂč il est » afin quâils soient spectateurs de sa gloire. Paroles et dĂ©sirs Ă©tranges de la part dâun testateur mourant ! Ses derniers mots sur la terre sont un ardent plaidoyer pour la gloire des siens ; son dernier souhait, de les retrouver dans le ciel ; comme si ces joyaux terrestres pouvaient ajouter Ă lâĂ©clat de sa couronne ; comme si leur bonheur et leur joie devaient ĂȘtre le complĂ©ment nĂ©cessaire du sien. Il verra du fruit du travail de son Ăąme et sera satisfait » Ăs. 5311. Lecteur ! apprends de lĂ que le grand Ă©lĂ©ment de ton bonheur dans ta condition Ă venir sera la prĂ©sence de Christ » avec moi, lĂ oĂč je suis ». Nous le verrons tel quâil est ». Câest lĂ ce qui constitue la bienheureuse espĂ©rance du chrĂ©tien. Le ciel ne serait pas le ciel sans JĂ©sus ; son absence serait comme la disparition du soleil dans le firmament. Mais, ĂŽ bonheur ! il a stipulĂ© lui-mĂȘme dans la priĂšre quâil nous a laissĂ©e comme legs, que nous passerions lâĂ©ternitĂ© tout entiĂšre dans lâunion et la communion avec lui, contemplant les mystĂšres insondables de son amour, rendus conformes Ă sa ressemblance glorieuse, et buvant Ă longs traits dans lâocĂ©an sans bornes de ses dĂ©lices. Si quelque chose peut encore rehausser la grandeur de ces bĂ©nĂ©dictions promises, ce sont les mots qui terminent ce verset et par lesquels JĂ©sus motive en quelque sorte son dĂ©sir Afin quâils voient ma gloire ». Et pourquoi ? Car tu mâas aimĂ© avant la fondation du monde ! » ChrĂ©tien, te rĂ©jouis-tu dâĂȘtre avec ton Sauveur comme Lui se rĂ©jouit de tâavoir dans sa prĂ©sence ? Et peux-tu chanter avec bonheur et adoration Toi-mĂȘme tu verras ce que ton cĆur rĂ©clame, De ton Ćuvre Ă la croix le fruit mĂ»r et parfait. Tu jouiras, Seigneur, du travail de ton Ăąme, Et ton amour divin en sera satisfait. Nous serons toujours avec le Seigneur. Consolez-vous donc lâun lâautre par ces paroles » 1 Thess. 417, 18. 24° Jour â Un gage immuable Souvenez-vous des paroles du Seigneur JĂ©sus qui Lui-mĂȘme a dit Parce que moi je vis, vous aussi vous vivrez » Jean 1419. Dieu choisit quelquefois les objets les plus stables du monde matĂ©riel pour nous faire comprendre sa fidĂ©litĂ© et son amour envers son Ăglise JĂ©rusalem ! â des montagnes sont autour dâelle, et lâĂternel est autour de son peuple ». Mais ici le RĂ©dempteur nous prĂ©sente un argument tirĂ© de son essence divine. Il lie pour ainsi dire la vie de ses rachetĂ©s Ă la sienne Parce que moi je vis, vous aussi vous vivrez ! » ChrĂ©tien, ne vois-tu pas dans cette parole de JĂ©sus le gage assurĂ© de ta gloire ? Ton Sauveur vit », et sa vie est la garantie infaillible de la tienne. Sa vie, voilĂ ce qui nous sauve dâune ruine Ă©ternelle. Mais si Christ est Ă nous pour la vie, de quelle inviolable sĂ©curitĂ© la nĂŽtre nâest-elle pas entourĂ©e ? La grande source de la vie aurait Ă tarir avant que le plus petit ruisseau fĂ»t dessĂ©chĂ©. Le grand soleil aurait Ă sâĂ©teindre avant quâun seul des satellites quâil Ă©claire de sa splendeur pĂ»t perdre sa clartĂ©. Satan aurait Ă arracher la couronne du front divin avant de toucher au plus petit joyau du peuple de Dieu. Il ne pourrait Ă©branler un pilier sans Ă©branler le trĂŽne. Si nous pĂ©rissons », dit Luther, Christ pĂ©rit avec nous ». Lecteur, ta vie est-elle cachĂ©e maintenant avec Christ en Dieu » ? Connais-tu le bonheur dâune union vivante avec le Sauveur qui a la vie en lui-mĂȘme et qui la donne Ă qui il veut ? Peux-tu dire avec une confiance humble et joyeuse, au milieu des phases si mobiles de ta vie spirituelle Je ne vis plus, moi, mais Christ vit en moi » ? â JĂSUS VIT ! telle est la plus rĂ©jouissante dĂ©claration quâune Ăąme et un monde perdus par le pĂ©chĂ© puissent entendre. Job sâĂ©tait rĂ©joui dans cette consolante assurance quatorze cents ans Ă lâavance, puisquâil sâĂ©tait Ă©criĂ© Je sais que mon RĂ©dempteur est vivant ». Jean, exilĂ© dans Patmos, fut rĂ©confortĂ© par cette parole Ne crains point moi, je suis le premier et le dernier, et le vivant ; et jâai Ă©tĂ© mort ; et voici, je suis vivant aux siĂšcles des siĂšcles » Apoc. 117 â parole sublime, adressĂ©e Ă son serviteur par le RĂ©dempteur lui-mĂȘme quand il lui apparut tout rayonnant de la splendeur de son humanitĂ© glorifiĂ©e. Câest ici le tĂ©moignage que Dieu a rendu au sujet de son Fils », dit Jean, rĂ©sumant dans une parole tout lâĂvangile, câest que Dieu nous a donnĂ© la vie Ă©ternelle et cette vie est dans son Fils Celui qui a le Fils a la vie, celui qui nâa pas le Fils de Dieu nâa pas la vie » 1 Jean 511, 12. Paul, au chapitre 8 de lâĂ©pĂźtre aux Romains, oĂč il trace la peinture la plus sublime du caractĂšre et des privilĂšges du chrĂ©tien, commence par ces mots Point de condamnation, et finit par ceux-ci Point de sĂ©paration. Pourquoi nây a-t-il rien qui puisse sĂ©parer le chrĂ©tien de lâamour de Dieu ? Parce que sa vie est en quelque sorte incorporĂ©e Ă celle de son Chef et de son Garant adorable. Le cĆur divin et infini dâun Christ vivant fait vibrer ses pulsations dans chaque membre de son corps, en sorte quâavant que la vie spirituelle du croyant puisse ĂȘtre dĂ©truite, la toute-puissance aurait Ă devenir faiblesse et lâimmutabilitĂ© inconstance ! Mais bĂ©ni sois-tu, ĂŽ JĂ©sus ! ta parole est bien affinĂ©e, et ton serviteur lâaime ». Dieu a tant aimĂ© le monde quâil a donnĂ© son Fils unique afin que quiconque croit en lui ne pĂ©risse pas, mais quâil ait la vie Ă©ternelle » Jean 316. Ă Dieu ! tu lâas donnĂ© dans ton amour immense ! Il a tout accompli pour notre dĂ©livrance ; Il est notre justice et notre saintetĂ©, Sa vie est notre vie, â et pour lâĂ©ternitĂ©. 25° Jour â JĂ©sus toujours prĂ©sent Souvenez-vous des paroles du Seigneur JĂ©sus qui Lui-mĂȘme a dit Voici, moi je suis avec vous tous les jours jusquâĂ la consommation du siĂšcle » Matt. 2820. Telles sont les paroles que JĂ©sus adressa Ă ses disciples lorsquâil se prĂ©parait Ă les quitter pour remonter au ciel. DĂ©jĂ il voyait le trĂŽne de misĂ©ricorde oĂč il allait reprendre sa place ; mais toutes ses pensĂ©es Ă©taient pour lâĂglise quâil allait laisser dans la lutte et la souffrance ; ses bĂ©nĂ©dictions et ses derniĂšres paroles sont pour elle. Je suis sorti dâauprĂšs du PĂšre, et je suis venu dans le monde ; et de nouveau je laisse le monde, et je mâen vais au PĂšre », avait-il dit avant sa mort ; mais au moment de son dĂ©part, avec quel amour il laisse aux siens cette prĂ©cieuse promesse Et voici, moi je suis avec vous tous les jours jusquâĂ la consommation du siĂšcle ». Combien les apĂŽtres nâen Ă©prouvĂšrent-ils pas la rĂ©alitĂ© ! Ăcoutez le tĂ©moignage que rendait longtemps aprĂšs la glorification du Seigneur le disciple bien-aimĂ© qui avait coutume de reposer sa tĂȘte sur le sein de son MaĂźtre, qui lâavait entendu, vu et contemplĂ© ». Peut-ĂȘtre ne va-t-il parler de son Seigneur et de sa divine sociĂ©tĂ© que comme dâun prĂ©cieux souvenir des temps passĂ©s ? Non, il sâĂ©crie avec joie Nous avons communion avec JĂ©sus Christ ! » LâapĂŽtre Paul eut plusieurs fois lâoccasion de voir le Seigneur Ă ses cĂŽtĂ©s et de lâentendre lui donner ses directions et ses encouragements. Le Seigneur sâest tenu prĂšs de moi et mâa fortifiĂ© », dit-il aprĂšs sa comparution devant CĂ©sar, alors que tous ses compagnons lâavaient abandonnĂ© et quâil nâavait personne pour le soutenir. Oh ! combien, du sein des choses fugitives dâici-bas, le cĆur sâattache Ă cette certitude de la prĂ©sence Ă©ternelle du Sauveur ! Quelques semaines suffisent, hĂ©las ! pour changer le cĆur de nos meilleurs amis ; mais siĂšcles aprĂšs siĂšcles sâĂ©couleront, et Christ sera toujours le mĂȘme. Combien il est doux de penser que si je suis rĂ©ellement un enfant de Dieu, il nây a pas un seul instant oĂč je ne sois gardĂ© par lui ! Quand les rayons du matin Ă©clairent ma chambre, les rayons plus brillants dâun plus brillant soleil resplendissent sur moi. Quand les ombres du soir mâentourent, il nây a pas de nuit pour moi si JĂ©sus, le Soleil immuable de mon Ăąme, est auprĂšs de moi. Il est prĂ©sent Ă©galement aux jours de la prospĂ©ritĂ© et aux jours de lâadversitĂ©. Il ne peut changer. Il est le mĂȘme dans la maladie et dans la solitude, dans la joie et dans lâĂ©preuve, dans la vie et dans la mort. De mĂȘme que la colonne de feu ou la nuĂ©e des enfants dâIsraĂ«l les accompagnĂšrent jusquâĂ la frontiĂšre de Canaan, de mĂȘme JĂ©sus, dans son amour, conduit son peuple pas Ă pas dans les sentiers de la vie. Sa parole a-t-elle jamais Ă©tĂ© trouvĂ©e fausse ? Que la nuĂ©e de tĂ©moins qui sont maintenant dans la gloire rĂ©pondent. Tous diront dâun commun accord Il nâest point tombĂ© un seul mot de toutes les bonnes paroles que lâĂternel notre Dieu a dites ». â Oui, la parole du Seigneur est bonne » ; comme il avait aimĂ© les siens, qui Ă©taient dans le monde, il les aima jusquâĂ la fin » . ChrĂ©tien ! es-tu assailli ou troublĂ© par des tentations ? Des choses permises par Dieu, impĂ©nĂ©trables et de sĂ©vĂšres afflictions semblent-elles te dĂ©rober la vĂ©ritĂ© et la rĂ©alitĂ© des promesses misĂ©ricordieuses de Dieu ? Es-tu sur le point de dire comme GĂ©dĂ©on Si lâĂternel est avec nous, pourquoi donc toutes ces choses nous sont-elles arrivĂ©es ? » Ne crains pas ; il a des vues de misĂ©ricorde Ă ton Ă©gard. En tâenlevant tes espĂ©rances terrestres, en te privant des appuis auxquels tu attachais tant de prix, il a dĂ©ployĂ© envers toi toute sa tendresse. Au sein du naufrage de ton bonheur, que la tombe peut-ĂȘtre a cachĂ© Ă tes yeux, un Ami plus prĂ©cieux, plus cher, plus tendre que celui dont tu pleures la perte, tâinvite Ă lui dire avec confiance LâĂternel est vivant et mon rocher est bĂ©ni ; que le Dieu de mon salut soit exaltĂ© ». GrĂąces Ă Dieu qui nous donne la victoire par notre Seigneur JĂ©sus Christ » ; et jamais nous ne jouissons plus complĂštement de cette victoire quâau moment oĂč, dĂ©pouillĂ©s de tout objet digne dâaffection, nous restons, comme les disciples sur la montagne, avec JĂ©sus seul ! » ; en attendant la victoire dĂ©finitive sur la mort au jour de la rĂ©surrection et de la gloire. MĂȘme quand je marcherais par la vallĂ©e de lâombre de la mort, je ne craindrai aucun mal ; car tu es avec moi » Ps. 234. 26° Jour â La rĂ©surrection et la vie Souvenez-vous des paroles du Seigneur JĂ©sus qui Lui-mĂȘme a dit Je suis la rĂ©surrection et la vie celui qui croit en moi, encore quâil soit mort, vivra » Jean 1125. Quelle voix que celle qui retentit sur un monde plongĂ© depuis six mille ans dans le sommeil du pĂ©chĂ© et de la mort ! Pendant quatre mille ans, le paganisme ne put jeter aucune lumiĂšre sur les sombres rĂ©gions de la tombe ; ses oracles restĂšrent muets sur la grande doctrine de la vie Ă venir et plus particuliĂšrement sur ce qui concerne la rĂ©surrection des corps. Le peuple juif lui-mĂȘme, sous la dispensation de lâAncien Testament, ne pouvait guĂšre jouir Ă cet Ă©gard que dâune lumiĂšre incomplĂšte. Il fallait la mort du grand Vainqueur pour faire briller aux yeux dâun monde aveuglĂ© le lumineux chemin de la vie ». Câest lui qui a introduit une meilleure espĂ©rance », qui a dĂ©chirĂ© le voile mystĂ©rieux Ă©tendu depuis des siĂšcles sur toutes les gĂ©nĂ©rations humaines. Merveilleuse rĂ©vĂ©lation ! Ce corps mortel, qui doit se dĂ©composer et se dissoudre dans la poussiĂšre, renaĂźtra de ses cendres et ressuscitera en gloire ! Il ne sera plus un tabernacle terrestre, une tente fragile, mais il sera incorruptible, immortel ! La belle transformation de la chrysalide en insecte, celle de la graine qui meurt au printemps pour sâĂ©lancer de sa tombe en Ă©pi fertile ou en fleur splendide, sont autant de voix muettes de la nature qui proclament Ă leur maniĂšre cette grande vĂ©ritĂ©. Mais lâĂvangile a pleinement rĂ©vĂ©lĂ© ce que la raison, dans ses plus sublimes conceptions, nâavait pu rĂȘver, â JĂ©sus a fait luire la vie et lâincorruptibilitĂ© par lâĂ©vangile » 2 Tim. 19. Sa rĂ©surrection est le gage de la rĂ©surrection de son peuple. Il est le premier fruit de la moisson immortelle qui doit ĂȘtre recueillie dans les greniers cĂ©lestes. PrĂ©cieuse vĂ©ritĂ© ! cette parole de JĂ©sus brille comme un cĂ©leste arc-en-ciel Ă lâentrĂ©e de la sombre vallĂ©e ; la mort perd son aiguillon. La tombe retient, comme un dĂ©pĂŽt prĂ©cieux, les cendres de tout enfant de Dieu, parce quâil a Ă©tĂ© rachetĂ©. Dieu le fera sortir au jour oĂč il mettra dehors tous ses prĂ©cieux joyaux » ; alors il sera revĂȘtu dâune beautĂ© impĂ©rissable Ă la ressemblance du corps glorieux du RĂ©dempteur. En attendant, ceux qui se sont endormis en JĂ©sus » sont absents du corps et prĂ©sents avec le Seigneur » 2 Cor. 58. LâapĂŽtre avait le dĂ©sir de dĂ©loger et dâĂȘtre avec Christ, car cela est de beaucoup meilleur » Phil. 223. ChrĂ©tien affligĂ© et dĂ©pouillĂ© de toute joie, toi qui peut-ĂȘtre pleures amĂšrement ceux qui ne sont plus, rĂ©jouis-toi au milieu de tes larmes, Ă cause de cette espĂ©rance immortelle. La corde dâargent » est relĂąchĂ©e, mais non rompue. Tandis que tu es dans la chambre mortuaire, ou sur le bord dâune tombe Ă peine fermĂ©e, ou sous le poids dâune affreuse solitude et dâun morne silence, souviens-toi de ces paroles Tes morts vivront, mes corps morts se relĂšveront. RĂ©veillez-vous et exultez avec chant de triomphe, vous qui habitez dans la poussiĂšre ; car ta rosĂ©e est la rosĂ©e de lâaurore, et la terre jettera dehors les trĂ©passĂ©s » Ăs. 2619. Ne vous Ă©tonnez pas de cela ; car lâheure vient en laquelle tous ceux qui sont dans les sĂ©pulcres entendront sa voix ; et ils sortiront, ceux qui auront pratiquĂ© le bien en rĂ©surrection de vie ; et ceux qui auront fait le mal en rĂ©surrection de jugement » Jean 528, 29. 27° Jour â Encore un peu de temps Souvenez-vous des paroles du Seigneur JĂ©sus qui Lui-mĂȘme a dit Un peu de temps et vous ne me verrez pas, et encore un peu de temps et vous me verrez, parce que je mâen vais au PĂšre » Jean 1616. Quâelles nous paraissent longues les heures qui nous sĂ©parent dâun ĂȘtre aimĂ© ! oh ! que le moment du retour dâun frĂšre absent est impatiemment attendu ! Or, voici, le RĂ©dempteur vivant envoie un message Ă son Ăglise qui lâattend, â message de consolation et de paix, â lui disant que bientĂŽt, dans peu de temps », il reviendra pour ne plus la quitter. Le fidĂšle jouit Ă la vĂ©ritĂ©, dĂšs Ă prĂ©sent, de prĂ©cieux moments de communion avec son Sauveur bien-aimĂ© ; mais hĂ©las ! quâils sont courts et passagers ! Aujourdâhui, la vie est un court voyage oĂč lâĂąme jouit de la prĂ©sence dâun Sauveur invisible, mais il arrive parfois que le cĆur solitaire se demande Ă lui-mĂȘme dâun accent plaintif OĂč est ton Dieu ? ». Et lors mĂȘme que le fidĂšle nâaurait pas Ă passer par ces jours dâobscuritĂ© et dâabattement, que de choses dans le monde qui lâentoure sont propres Ă le remplir de tristesse ! son Sauveur rejetĂ© et mĂ©connu ; â son amour comptĂ© pour rien ; â ses voies providentielles mĂ©prisĂ©es ; son saint nom blasphĂ©mĂ© ; â la crĂ©ation tout entiĂšre opprimĂ©e et gĂ©missante ; la dĂ©sunion parmi le peuple mĂȘme de Dieu ; â le cĆur aimant de JĂ©sus blessĂ© dans la maison de ses amis ». Mais encore un peu de temps », et tout ce mystĂšre dâiniquitĂ© prendra fin. Les pas du Bien-aimĂ© se font dĂ©jĂ entendre. Le voici qui vient » Cant. des cant. 28 chercher les siens pour les conduire dans les demeures Ă©ternelles que son amour leur a prĂ©parĂ©es. Et quel jour bĂ©ni que celui oĂč toute cette crĂ©ation en souffrance sera aussi dĂ©livrĂ©e de la servitude de la corruption pour jouir de la libertĂ© de la gloire des enfants de Dieu Rom. 8. Alors le Seigneur, si longtemps mĂ©connu, rĂ©gnera enfin au milieu des hosannas de lâunivers, des cantiques et des actions de grĂąces des rachetĂ©s ! Et lâĆuvre de la justice sera la paix, et le travail de la justice, repos et sĂ©curitĂ© Ă toujours » Ăs. 3217. Oui, encore trĂšs peu de temps, et celui qui vient viendra, et il ne tardera pas ». Il nâattendra pas un moment de plus quâil nâest nĂ©cessaire », dit un auteur chrĂ©tien. Avec quelle joie ne fera-t-il pas entendre le cri de commandement » annonçant que ce peu de temps » est enfin passĂ©, et nous appelant Ă sa rencontre sur les nuĂ©es pour nous introduire au festin Ă©ternel de son amour et de sa gloire. Enfants de Dieu dans lâĂ©preuve, pensez souvent Ă ce peu de temps ». Les jours de votre deuil seront bientĂŽt passĂ©s. Il y a un terme mis aux Ă©preuves du temps prĂ©sent. â AprĂšs que vous aurez souffert un peu de temps », Dieu vous appellera Ă sa gloire Ă©ternelle par JĂ©sus Christ. Chacune des vagues qui vous sĂ©parent encore du port sont comptĂ©es, et lorsque vous aurez atteint ce port dĂ©sirĂ©, oh ! quelles rĂ©vĂ©lations glorieuses luiront Ă vos yeux ! le peu de temps » sera pour jamais absorbĂ© dans les jours sans fin de lâĂ©ternitĂ© ! vous serez pour toujours avec le Seigneur », avec ce Sauveur immuable qui nâa pas changĂ© et ne peut changer ! Encore un peu de temps et vous me verrez ! ». Oh ! si les yeux de la foi pouvaient ĂȘtre plus constamment dirigĂ©s sur cette apparition glorieuse ! mais, hĂ©las ! le monde et ses coupables sĂ©ductions sâefforcent de voiler et dâobscurcir cette bienheureuse espĂ©rance. Le cĆur est prompt Ă jeter ici-bas ses filets et Ă les fixer sur des objets pĂ©rissables. Lecteur ! cherche Ă vivre plus constamment dans la pensĂ©e de cette rĂ©alisation de tes vĆux les plus chers ; que ton Ăąme soit toujours comme la colombe prĂȘte Ă prendre son vol. Attendant la bienheureuse espĂ©rance et lâapparition de la gloire de notre grand Dieu et Sauveur JĂ©sus Christ » Tite 213. 28° Jour â Une contemplation bienheureuse Souvenez-vous des paroles du Seigneur JĂ©sus qui Lui-mĂȘme a dit Bienheureux ceux qui sont purs de cĆur, car câest eux qui verront Dieu » Matt. 58. Voici le ciel ! Cette parole de JĂ©sus reprĂ©sente le bonheur futur des saints glorifiĂ©s comme dĂ©pendant, non des lieux quâils habitent, mais de leur position devant Dieu ; lâessence de ce bonheur est la prĂ©sence et la vue de Dieu. Notre attention est parfois attirĂ©e vers des thĂ©ories vagues et indĂ©finies sur les accessoires de la fĂ©licitĂ© Ă venir ; mais le seul grand objet digne de notre contemplation, la gloire par excellence, câest la face du Seigneur lui-mĂȘme » ! La grande leçon pratique donnĂ©e ici par JĂ©sus Ă son peuple est la nĂ©cessitĂ© dâun cĆur pur sans lequel personne ne verra Dieu. Poursuivez la paix avec tous et la saintetĂ© sans laquelle nul ne verra le Seigneur » HĂ©b. 1214. Il faut que le cĆur soit purifiĂ© par le sang de JĂ©sus et sanctifiĂ© par sa Parole. Lecteur ! connais-tu quelque chose de cette puretĂ© et de cette saintetĂ© du cĆur ? On a dit les rues du ciel commencent sur la terre ». DĂšs ici-bas, nous pouvons jouir de cette saintetĂ©, avant-goĂ»t des bĂ©nĂ©dictions Ă venir. Qui nâa senti que les plus heureux moments de la vie sont ceux oĂč nous marchons le plus prĂšs de Dieu, oĂč, renonçant Ă nous-mĂȘmes, nous dirigeons nos regards vers JĂ©sus glorifiĂ© comme vers notre seul but ? Que sera le ciel, sinon la communion constante de lâĂąme avec Dieu, la dĂ©livrance de tout penchant au mal et de toute crainte de cĂ©der aux tentations extĂ©rieures ? Ne sera-ce pas un Ă©tat de lâĂąme oĂč tout sera dans une parfaite harmonie avec toute la pensĂ©e et toute la volontĂ© de Dieu, avec ses voies rĂ©alisĂ©es et son amour satisfait ; oĂč notre intelligence sera rendue capable de connaĂźtre Ă fond comme nous avons Ă©tĂ© connus et de sonder tous les glorieux mystĂšres qui sont encore voilĂ©s Ă nos yeux. Car nous voyons maintenant au travers dâun verre, obscurĂ©ment, mais alors face Ă face » 1 Cor. 1312, dans le plein Ă©clat de la LumiĂšre et dans la parfaite jouissance de lâAmour. En ta lumiĂšre nous verrons la lumiĂšre » Ps. 369. Ta face est un rassasiement de joie ; il y a des plaisirs Ă ta droite pour toujours » Ps. 1611. Le cĆur sera changĂ©, pour ainsi dire, en une fontaine limpide dont aucune impuretĂ© ne viendra souiller la transparence, dont aucune douleur ne viendra troubler les eaux calmes. La longue nuit de la vie est passĂ©e, et voici la gloire du matin Ă©ternel qui lui succĂšde ! Je verrai ta face en justice ; quand je serai rĂ©veillĂ©, je serai rassasiĂ© de ton image » Ps. 1715. Oui, câest bien lĂ le ciel puretĂ© du cĆur », Dieu tout en tous ! », face adorable du Sauveur », hymne Ă©ternel Ă la gloire de lâAgneau immolĂ© ». Sans doute, dans cette fĂ©licitĂ© des rachetĂ©s il y aura, pour ainsi dire, bien des sujets de joie. Câest ainsi, par exemple, quâils jouiront de se trouver dans la communion des saints et la compagnie des anges, et dâĂȘtre rĂ©unis aux bien-aimĂ©s dont la mort les avait sĂ©parĂ©s. Mais toutes ces joies secondaires ne seront que comme dĂ©pendantes de la grande et suprĂȘme joie dâĂȘtre ensemble pour toujours avec le Seigneur et de le voir comme il est » 1 Jean 32. Et il nây aura plus de malĂ©diction ; et le trĂŽne de Dieu et de lâAgneau sera en elle ; et ses esclaves le serviront et ils verront sa face » Apoc. 224. Lecteur, puissiez-vous, pendant toute lâĂ©ternitĂ©, connaĂźtre par expĂ©rience le sens de ces admirables paroles de lâapĂŽtre Nous lui serons semblables, car nous le verrons comme il est ». Quiconque a cette espĂ©rance en lui se purifie comme lui est pur » 1 Jean 33. Ă lumiĂšre ineffable ! Splendeur inaltĂ©rable ! Quand de leur Dieu les saints jouiront Ă jamais ; Bonheur incomparable ! Quand sa face adorable Resplendira sur eux dans lâĂ©ternelle paix. Toujours dans la lumiĂšre De la maison du PĂšre ! Toute ombre a disparu devant lâĂ©clat du jour. Et, bien loin de la terre, Notre Ăąme tout entiĂšre GoĂ»tera, prĂšs de Lui, le repos de lâamour. 29° Jour â Plusieurs demeures Souvenez-vous des paroles du Seigneur JĂ©sus qui Lui-mĂȘme a dit Dans la maison de mon PĂšre, il y a plusieurs demeures » Jean 142. Quelle touchante allusion Ă la vie de famille, que celle renfermĂ©e dans ces paroles de JĂ©sus ! Il console son Ăglise en lui annonçant que bientĂŽt elle aura atteint les limites du dĂ©sert, que le tabernacle temporaire, bon pour le pĂšlerinage terrestre, va ĂȘtre changĂ© en une demeure » permanente. Ce ne sera pas un asile Ă©tranger, mais une demeure paternelle oĂč nous attend un accueil paternel. LĂ , il y aura place pour tous. Des milliers de bienheureux ont dĂ©jĂ franchi ces portes resplendissantes de gloire, des patriarches, des prophĂštes, des saints, des martyrs, des jeunes et des vieux, â et il y a encore de la place. La devise du pĂšlerin sur la terre est celle-ci Nous nâavons point ici-bas de citĂ© permanente ». Les joies les plus douces, les heures les plus bĂ©nies prendront fin. Levez-vous et allez, car ce nâest pas ici un lieu de repos ! ». Tel est lâappel qui vient souvent interrompre les moments de repos de lâĂglise ici-bas. â Mais dans le ciel, tout fidĂšle devient une colonne dans le temple de Dieu et il ne sortira plus jamais dehors » Apoc. 312. Cette terre nâest que le gĂźte oĂč le voyageur sâarrĂȘte pour passer une nuit. Nous-mĂȘmes ne sommes que des Ă©trangers en passage ; rien ne nous appartient en propre ; ce qui est Ă nous aujourdâhui, un autre peut le possĂ©der demain. Mais ces demeures qui nous sont promises seront un hĂ©ritage incorruptible et qui ne se peut flĂ©trir. Aucune vicissitude ne peut atteindre le patrimoine cĂ©leste. Une fois entrĂ©s dans la maison paternelle, nous y serons Ă toujours. Pensons aussi Ă lâamour de JĂ©sus, qui a Ă©tĂ© lui-mĂȘme nous prĂ©parer une place dans une telle demeure. Je vais », a-t-il dit, vous prĂ©parer une place ». Et il a ajoutĂ© Je reviendrai et je vous prendrai auprĂšs de moi ». Quelle sublime pensĂ©e ! JĂ©sus sâoccupant dans le ciel du bonheur de son Ăglise ! Lecteur, que lâespĂ©rance de ce lieu bĂ©ni que le Seigneur tient en rĂ©serve pour les siens, te rĂ©concilie avec les aspĂ©ritĂ©s et les difficultĂ©s de la vie prĂ©sente, avec la rude carriĂšre du pĂšlerin. Laisse-toi conduire Ă la clartĂ© de ce phare qui parle Ă ton cĆur dâune demeure incomparablement plus belle que la plus somptueuse des habitations terrestres ; oublie ces vagues qui tâen sĂ©parent encore, ou plutĂŽt ne les considĂšre que comme devant servir Ă te pousser de plus en plus vers le port ! Je voudrais », disait un fidĂšle entrĂ© maintenant dans son repos, quâon pĂ»t lire, Ă©crire, prier, manger, boire et sâendormir avec cette pensĂ©e toujours prĂ©sente Ă lâesprit Je serai bientĂŽt dans le ciel, dans le ciel pour lâĂ©ternitĂ© ! » La maison du PĂšre ! » Que dâĂąmes Ă lâheure du dĂ©logement ont Ă©tĂ© rĂ©jouies et consolĂ©es par la vue de ces demeures glorieuses quâelles entrevoyaient au travers des tĂ©nĂšbres de la sombre vallĂ©e ! que de larmes versĂ©es par des amis affligĂ©s ont Ă©tĂ© sĂ©chĂ©es Ă lâouĂŻe de ce tendre reproche Si vous mâaviez aimĂ©, vous vous seriez rĂ©jouis de ce que je mâen vais au PĂšre ! » â Oui, la mort pour le chrĂ©tien nâest rĂ©ellement que lâentrĂ©e dans la maison paternelle. Et que sera-ce lorsque le Seigneur accomplira sa promesse en venant Lui-mĂȘme Ă la rencontre de sa chĂšre Ăglise et la fera entrer au lieu qui lui est destinĂ©, pour la joie de son cĆur et des nĂŽtres ! Car le Seigneur lui-mĂȘme, avec un cri de commandement, avec une voix dâarchange, et avec la trompette de Dieu, descendra du ciel ; et les morts en Christ ressusciteront premiĂšrement ; puis nous, les vivants qui demeurons, nous serons ravis ensemble avec eux dans les nuĂ©es Ă la rencontre du Seigneur, en lâair ; et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur » 1 Thess. 416-17. Lieu de repos, sainte patrie, SĂ©jour heureux des rachetĂ©s, Ă ville dâor, citĂ© chĂ©rie, Jâaspire Ă tes fĂ©licitĂ©s. Repos, repos, prĂšs de JĂ©sus, Peines, douleurs ne seront plus. LĂ , jâentrerai sauvĂ© par grĂące, LĂ , tu mâattends aux saints parvis. Viens, me dis-tu, jâacquis ta place Par ma croix, dans le Paradis. Repos, repos, prĂšs de JĂ©sus, Peines, douleurs ne seront plus. 30° Jour â Le royaume de lâĂtoile du matin H. Rossier Souvenez-vous des paroles du Seigneur JĂ©sus qui Lui-mĂȘme a dit Je suis lâĂtoile brillante du matin » Apoc. 2216. Sur la sainte montagne, Pierre avait eu la merveilleuse vision du fils de lâhomme venant dans son royaume » Matt. 1628. Câest lĂ que les gloires qui devaient accompagner cette venue, lui avaient Ă©tĂ© rĂ©vĂ©lĂ©es ; elles Ă©taient restĂ©es gravĂ©es dans son cĆur jusquâau moment de dĂ©poser sa tente. Dâabord il avait contemplĂ© la majestĂ© du fils de lâhomme, dĂ©clarĂ© Fils de Dieu par la gloire magnifique ». Il avait vu son visage resplendissant comme le soleil et ses vĂȘtements blancs comme la lumiĂšre. Ses regards sâĂ©taient arrĂȘtĂ©s ensuite sur les saints cĂ©lestes qui lâaccompagnaient. Il avait Ă©tĂ© tĂ©moin des entretiens que lâon a dans la gloire et sâĂ©tait familiarisĂ© avec eux. De ses propres oreilles il avait entendu la voix du PĂšre lui parler du Fils de son amour. Ses compagnons et lui, reprĂ©sentant pour ainsi dire la scĂšne infĂ©rieure et terrestre du royaume, avaient Ă©tĂ© illuminĂ©s des rayons du soleil de justice qui se levait sur la montagne. Cette vision confirmait la prophĂ©tie tout entiĂšre, car le sujet auquel aboutit toute prophĂ©tie câest le royaume du Christ et surtout dans sa partie terrestre. En mentionnant la parole prophĂ©tique, lâapĂŽtre ajoute Ă laquelle vous faites bien dâĂȘtre attentifs, comme Ă une lampe qui brille dans un lieu obscur ». La prophĂ©tie, dans sa portĂ©e pour nos consciences, est une chose trĂšs importante et trĂšs nĂ©gligĂ©e. Tout en nous parlant du royaume, elle nous renseigne sur la maniĂšre dont il sera Ă©tabli. Il ne pourra lâĂȘtre que par le jugement. Pourquoi ? Parce que le monde est entiĂšrement corrompu, et que ce nâest pas la corruption que le Seigneur prendra comme sphĂšre de son royaume dans ce monde. Le monde est un lieu obscur » et tĂ©nĂ©breux ; la prophĂ©tie est une lampe qui nous permet de constater son Ă©tat actuel et qui projette sa lumiĂšre sur la condition finale des hommes, lorsque le Seigneur viendra et tous les saints avec lui ». Les fidĂšles Ă©taient en danger de se laisser gagner par le sommeil au milieu de ces tĂ©nĂšbres. La lampe prophĂ©tique leur en faisait voir lâhorreur et discerner les piĂšges cachĂ©s ; elle les sĂ©parait du monde par la crainte. Comment sâassocier Ă ce qui allait ĂȘtre balayĂ© par le jugement ? Comment faire des plans dâavenir dans un monde qui nâa pas dâavenir ? Comment sâĂ©tablir dans un lieu oĂč tout allait ĂȘtre Ă©branlĂ© et dĂ©truit ? Oui, nous faisons bien dây ĂȘtre attentifs », et je crois que la nĂ©gligence actuelle des chrĂ©tiens au sujet de la prophĂ©tie a portĂ© ses tristes fruits en abaissant les barriĂšres qui les sĂ©paraient autrefois du monde. Mais dĂ©jĂ maintenant nous avons mieux que la lampe. LâapĂŽtre ajoute JusquâĂ ce que le jour ait commencĂ© Ă luire ». Nous sommes fils de la lumiĂšre, et fils du jour. Enfants du royaume, nous sommes rendus capables dâavoir part au lot des saints dans la lumiĂšre. En attendant, nous sommes dĂ©jĂ dĂ©livrĂ©s du pouvoir des tĂ©nĂšbres et, si nous nâavons pas encore Ă©tĂ© transportĂ©s dans le royaume du roi de justice, de paix et de gloire sur la terre, nous lâavons Ă©tĂ© dans un royaume infiniment plus grand et plus glorieux, dans le royaume cĂ©leste du Fils de son amour. DĂ©jĂ nous jouissons en Christ des relations de fils et de tout lâamour du PĂšre qui repose sur lui. Le jour se lĂšvera bientĂŽt ; puissions-nous marcher comme des fils du jour ! La prophĂ©tie Ă©claire la terre ruinĂ©e ; le soleil de justice Ă©clairera la terre renouvelĂ©e. Il nâa pas encore paru ; cependant dĂ©jĂ nous en connaissons la splendeur, comme Pierre qui la contempla sur la sainte montagne. Mais lâapĂŽtre mentionne encore une autre lumiĂšre, celle de lâĂ©toile du matin Et que lâĂ©toile du matin se soit levĂ©e dans vos cĆurs ». Si le soleil Ă©claire la terre, lâĂ©toile du matin a le ciel pour domaine. Elle attire les yeux vers elle-mĂȘme et vers ces espaces infinis oĂč brille sa pure lumiĂšre. LâĂ©toile du matin est un astre gracieux et plein dâune fraĂźcheur merveilleuse. Il est levĂ© bien avant lâaube, et celui qui veille toute la nuit a seul le privilĂšge de le voir. LâĂ©toile du matin, câest le Christ cĂ©leste quand il apparaĂźtra aux yeux des siens. Nous ne le voyons pas encore, mais nous sommes au moment prĂ©cis oĂč il va paraĂźtre ; car la nuit est fort avancĂ©e, et le jour sâest approchĂ© » Rom. 1312. DĂ©jĂ cette Ă©toile sâest levĂ©e dans nos cĆurs, dĂ©jĂ lâespĂ©rance cĂ©leste occupe nos pensĂ©es et remplit nos affections, et cette espĂ©rance câest notre Sauveur en personne. Celui qui rend tĂ©moignage de ces choses dit Oui, je viens bientĂŽt. â Amen ; Viens, Seigneur JĂ©sus ! » Apoc. 2220. 31° Jour â La servitude et lâattente H. Rossier Souvenez-vous des paroles du Seigneur JĂ©sus qui Lui-mĂȘme a dit Bienheureux sont ces esclaves que le MaĂźtre, quand il viendra, trouvera veillant » Luc 1237. Le Seigneur allait quitter les siens ; car dĂ©finitivement le monde le rejetait. Un complot qui devait aboutir Ă la croix, sâĂ©tait dĂ©jĂ formĂ© contre lui Luc 1153-54. Sans doute les apparences contredisaient encore ce que Satan tramait dans les tĂ©nĂšbres, car jamais sa popularitĂ© » nâavait brillĂ© dâun tel lustre Les foules se rassemblaient par milliers autour de JĂ©sus, de sorte quâils se foulaient les uns les autres 121. Mais lui voyait et connaissait ce que recouvrait de son hypocrisie le cĆur humain. Câest Ă ce moment, quâen prĂ©sence de la multitude, il se met Ă parler Ă ses disciples. Il sâisole avec ce pauvre rĂ©sidu angoissĂ©, sur lequel son dĂ©part projette dĂ©jĂ son ombre, et, ouvrant tout son cĆur Ă ses bien-aimĂ©s, les exhorte, les encourage, leur adresse consolation sur consolation. Un volume ne suffirait pas pour mĂ©diter ce chapitre divin ; mais une parole y domine Ne craignez pas ». Devant tout ce qui pourrait abattre ce faible troupeau, que son Berger allait laisser comme Ă la merci des loups, il leur rĂ©pĂšte Ne craignez pas ». La puissance et la haine des hommes qui va jusquâĂ tuer le corps, votre propre insignifiance, ne doivent pas vous inquiĂ©ter ; Dieu a soin de vous et vous aime. Vous courrez des dangers en me confessant, mais je vous confesserai devant les anges de Dieu. On vous traĂźnera devant les synagogues et devant les juges ; ne craignez pas, car la puissance du Saint Esprit vous enseignera. Les hommes seront contre vous Dieu lui-mĂȘme, et le Fils, et le Saint Esprit sont pour vous. Ne soyez pas en souci pour la vie, ne soyez pas en peine de ce que vous mangerez et de ce que vous boirez et comment vous serez vĂȘtus ; vous avez un PĂšre qui sait que vous avez besoin de ces choses ! Il les exhorte aussi Tenez-vous en garde, dit-il, contre le levain des pharisiens qui est lâhypocrisie ». Voyez, et gardez-vous de toute avarice » ; et certes, nous avons besoin de ces tendres exhortations, mais il veut avant tout remplir de confiance ces cĆurs troublĂ©s et craintifs ; Ne craignez pas ; ne craignez pas ! » Puis il introduit le passage de ce chapitre que nous dĂ©sirons mĂ©diter Recherchez son royaume » 531. Le royaume de qui ? Du PĂšre ! Ce royaume du PĂšre nâest pas celui du fils de lâhomme. Il nâa pas, comme ce dernier, une sphĂšre terrestre oĂč resplendira sa gloire. Câest le royaume cĂ©leste oĂč le PĂšre a son domicile. Ce nom de PĂšre, comme il parle au cĆur dâĂȘtres craintifs, faibles, sans dĂ©fense et sans connaissance ! Ne renferme-t-il pas sa protection, ses soins journaliers, son amour, tout son amour pour ceux quâil a engendrĂ©s, quâil appelle ses enfants ? â Câest aux lieux oĂč ces choses se trouvent que le Seigneur veut Ă©lever lâĂąme de ses disciples. Oh ! comme nous serons portĂ©s au-dessus des craintes, des soucis dessĂ©chants de cette vie, si nous cherchons le royaume du PĂšre ! Toutes les choses terrestres dont nous avons besoin nous seront donnĂ©es par-dessus », car nous aurons le PĂšre ; elles nous seront donnĂ©es Ă titre de supplĂ©ment, pour parfaire le poids des choses Ă©ternelles que nous trouverons dans son royaume ! Le Seigneur rĂ©sume encore une fois toutes les exhortations qui prĂ©cĂšdent, par un mot Ne crains pas, petit troupeau ». AprĂšs avoir dĂ©taillĂ© tous nos sujets de crainte, il dit Ne crains pas ! » Vous ĂȘtes le petit troupeau au milieu de cette multitude hostile. Cela convient bien Ă son amour que les enfants de Dieu ne soient que cela. Nous ne pouvons nous confier dans notre nombre, dans notre force ou notre intelligence, mais nous pouvons nous confier en lui. Et voyez quelles grandes choses le PĂšre a faites pour le petit troupeau ! Il a plu » â entiĂšrement en dehors de nous, qui sommes sans mĂ©rite pour lâobtenir â il a plu au PĂšre » â qui nous a mis en relation avec lui-mĂȘme comme ses bien-aimĂ©s â de nous donner » â non pas de nous prĂȘter pour un temps, en nous accordant une jouissance passagĂšre, mais â de nous donner », de nous donner en propre le royaume », â le royaume du PĂšre, le ciel ! Comme cette libre et pure grĂące de Dieu, comme cet intĂ©rĂȘt et cet amour du PĂšre sont faits pour remplir de confiance le cĆur du petit troupeau ! Le royaume est Ă nous, nous le possĂ©dons, nous pouvons y entrer aujourdâhui et demain et chaque jour. Mais, pour en jouir, jâai quelque chose Ă faire. Pour entrer dans ma maison, il me faut en avoir la clef. Le Seigneur place cette clef dans la main de ses disciples ; il leur rĂ©vĂšle le secret par lequel ils peuvent prendre aujourdâhui possession de ce quâils auront Ă jamais. Vendez ce que vous avez, et donnez lâaumĂŽne ; faites-vous des bourses qui ne vieillissent pas, un trĂ©sor qui ne dĂ©faille pas, dans les cieux, dâoĂč le voleur nâapproche pas, et oĂč la teigne ne dĂ©truit pas ; car lĂ oĂč est votre trĂ©sor, lĂ aussi sera votre cĆur ». Le secret quâil me confie est de nâavoir ici-bas rien que je possĂšde en propre, de rompre tous les liens qui me rattachent aux choses terrestres en les considĂ©rant comme des entraves, et dâemployer ces choses, dont il laisse lâadministration entre mes mains, Ă donner lâaumĂŽne, â Ă faire du bien aux pauvres et aux dĂ©shĂ©ritĂ©s, devenant ainsi comme la main du PĂšre qui sait quâils ont besoin de ces choses. Alors nous nous faisons un trĂ©sor dans les cieux ; nous montrons par nos actes que les biens incorruptibles ont seuls de la valeur, et quand nous avons, pour ainsi dire, constituĂ© notre trĂ©sor, nos cĆurs le suivent. Ces trois choses se lient le renoncement, lâacquisition du trĂ©sor, et le cĆur suivant le trĂ©sor. Si je me fais des bourses qui vieillissent », mon cĆur sây attachera nĂ©cessairement. Un beau jour, elles pĂ©rissent et me sont dĂ©robĂ©es. Alors, pauvre cĆur misĂ©rable, que deviens-tu, quand ton trĂ©sor a disparu ? Mais, notre cĆur ayant suivi notre trĂ©sor, nous avons encore une chose Ă faire. Que vos reins soient ceints, et vos lampes allumĂ©es ; et soyez vous-mĂȘmes semblables Ă des hommes qui attendent leur maĂźtre, Ă quelque moment quâil revienne des noces, afin que, quand il viendra, et quâil heurtera, ils lui ouvrent aussitĂŽt ». Nous avons Ă prendre ici-bas une certaine attitude en attendant celui qui nous a quittĂ©s, mais qui est sur le point de revenir. On peut avoir les reins ceints pour le service, pour la marche, pour le combat et pour le culte. Dans ce passage, ils doivent ĂȘtre ceints pour lâattente. Nous avons Ă veiller sur nos pensĂ©es, sur nos affections, sur tout ce qui pourrait nous distraire et nous empĂȘcher dâentendre les pas de lâĂ©poux qui sâapproche. Câest bien lâattitude dâun serviteur, mais dâun serviteur qui se tient prĂšs de la porte, attentif au moindre bruit, pour ouvrir aussitĂŽt que la main du maĂźtre heurtera. Les lampes allumĂ©es ne sont pas ici le tĂ©moignage, mais la vigilance qui combat contre le sommeil. Que nos reins soient donc ceints et nos lampes allumĂ©es, en sorte quâil nous trouve veillant, car avec ces deux choses nous attendrons le Seigneur. Cette expression est bien frappante Ă quelque moment quâil revienne des noces ». Sans doute, la relation de lâĂpoux avec son Ăglise ne fut rĂ©vĂ©lĂ©e quâĂ la suite de lâexaltation du Seigneur et de la descente du Saint Esprit, et cela peut en quelque mesure expliquer le vague intentionnel de cette parole. Mais ne pouvons-nous pas y voir encore autre chose ? LâĂ©vĂ©nement capital de la maison, câest le mariage du maĂźtre et le moment oĂč il vient, ramenant son Ă©pouse. Cela introduit et Ă©tablit un tout nouvel Ă©tat de choses, en contraste avec ce qui a prĂ©cĂ©dĂ©. Le gouvernement et lâordre de la maison sont dĂ©sormais complets et dĂ©finitifs. Câest aussi le moment de la joie du maĂźtre, son cĆur satisfait ayant obtenu ce quâil dĂ©sire et se reposant enfin sur celle quâil possĂšde comme lâobjet de ses affections. Il amĂšne son Ă©pouse dans le lieu oĂč elle habitera dĂ©sormais, lieu ornĂ© par lui et prĂ©parĂ© pour elle. Ce jour est aussi celui de la joie des serviteurs qui voient leur maĂźtre rĂ©pandant sur tous ceux qui lui appartiennent lâexpression de son bonheur et de sa satisfaction. VoilĂ ce qui occupe le cĆur dâun esclave fidĂšle. Comment penser Ă autre chose ? Fera-t-il attendre Ă la porte ce maĂźtre chĂ©ri et respectĂ© ? Il tient Ă lui prouver que tout est prĂȘt pour le recevoir en ce jour de fĂȘte joyeuse et solennelle. Aussi espĂšre-t-il son arrivĂ©e de moment en moment. Le temps sâĂ©coule et ne lui paraĂźt pas long ; son affection donne des ailes Ă la marche des heures. Que son Seigneur vienne Ă la seconde ou Ă la troisiĂšme veille, bienheureux sont ces esclaves, que le maĂźtre, quand il viendra, trouvera veillant. En vĂ©ritĂ©, je vous dis quâil se ceindra et les fera mettre Ă table, et sâavançant, il les servira ». Il leur donne plus que le royaume, plus que ses biens, plus mĂȘme que la joie de leur Seigneur. Ce quâil fait pour eux dĂ©passerait la mesure, sâil y avait une mesure Ă lâamour. Nous le verrons, revĂȘtant, lui, le MaĂźtre, les insignes du serviteur, de ce quâil a toujours Ă©tĂ©, de ce quâil veut toujours rester pour nous ; nous le verrons sâabaissant, aimant Ă sâabaisser dans la gloire ! Pourquoi ? Pour servir lui-mĂȘme ses esclaves. Et comment nous servira-t-il ? Comme lui, le serviteur par excellence, sait servir. Ce ne sera plus la rĂ©demption, ni le lavage de nos pieds Marc 1045 ; Jean 134 ; il nous aura devant lui, parfaits nous-mĂȘmes dans lâamour. Nous comprendrons cet amour sans limite et nous le laisserons faire. Nous ne dirons pas comme Pierre Tu ne tâabaisseras jamais Ă de telles fonctions. Nous ne nous Ă©tonnerons pas de lâentendre nous dire Mon service est la rĂ©ponse au tien. La rĂ©ponse Ă mon service !⊠Une telle parole ne peut que mâhumilier profondĂ©ment aujourdâhui, mais dans la gloire je comprendrai, en adorant, que son service glorifie Ă©ternellement son amour, et je le laisserai mâaimer avec dĂ©lices, lui donnant en Ă©change tous les mouvements dâun cĆur capable de sonder lâamour parfait de mon Seigneur et de mon Sauveur. Ă profondeur des richesses, et de la sagesse, et de la connaissance de Dieu !⊠à lui soit la gloire Ă©ternellement ! Amen » Romains 1133, 36. Ăpilogue â Le jour de Dieu 2 Pierre 311-14 Souvenez-vous du Seigneur JĂ©sus qui Lui-mĂȘme a dit Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront point Luc 2133 Cette derniĂšre parole sert dâĂ©pilogue Ă nos mĂ©ditations. Elle nous parle de lâĂ©tablissement des temps Ă©ternels. Nous en avons besoin au milieu de ce monde rĂ©voltĂ© contre Dieu, et qui court Ă sa dissolution. LâapĂŽtre Pierre prend la lampe prophĂ©tique pour nous Ă©clairer sur lâĂ©tat moral des hommes de la fin, en nous rappelant les paroles dites Ă lâavance Ă leur sujet par les saints prophĂštes », qui nous ont annoncĂ© que les impies se moqueraient de la promesse de sa venue ». Cette venue est pour eux une fable de vieilles femmes. Ils disent que toutes choses demeurent dans le mĂȘme Ă©tat depuis le commencement de la crĂ©ation ». Ils professent lâimmutabilitĂ© de la matiĂšre, et ignorent volontairement que lâexistence et la destruction du monde dĂ©pendent dâune parole de Dieu. Le monde fut créé HĂ©b. 113, subsiste et sera dĂ©truit par cette parole 2 Pierre 35-7. DĂ©jĂ le dĂ©luge lâa submergĂ© une fois. Ces hommes ne veulent pas le croire, et ne voient pas que les cieux et la terre de maintenant sont rĂ©servĂ©s par sa parole pour le jour du jugement et de la destruction des hommes impies ». Or le jour du Seigneur viendra comme un voleur ; et, dans ce jour-lĂ , les cieux passeront avec un bruit sifflant, et les Ă©lĂ©ments embrasĂ©s seront dissous, et la terre et les Ćuvres qui sont en elles seront brĂ»lĂ©es entiĂšrement ». Cette vĂ©ritĂ© est un motif puissant pour notre conduite chrĂ©tienne Toutes ces choses devant donc se dissoudre, quelles gens devriez-vous ĂȘtre en sainte conduite et en piĂ©tĂ© ? ». AttachĂ©s Ă cette parole, nous ne pourrons vivre avec le monde et comme lui, ni conserver des liens avec ce que nous savons devoir ĂȘtre entiĂšrement brĂ»lĂ©. Mais la crainte de nous trouver liĂ©s Ă cet Ă©tat de choses ne peut ĂȘtre notre seul, ni mĂȘme notre principal motif. Le jour du Seigneur sera suivi dâun autre, le jour de Dieu. Câest Ă cause de lui que les cieux en feu seront dissous et que les Ă©lĂ©ments embrasĂ©s se fondront ». Ce sera le jour de la pleine et dĂ©finitive stabilitĂ© de toutes choses. Nous lâattendons, car le jour du jugement ne peut ĂȘtre lâobjet de notre espĂ©rance. Le jour du Seigneur introduira le rĂšgne de la justice sur la terre purifiĂ©e par le jugement ; aprĂšs ce rĂšgne, quand il aura dĂ©truit le premier ciel et la premiĂšre terre », il introduira le jour de Dieu, qui resplendira dans de nouveaux cieux et sur une nouvelle terre dans lesquels la justice habite. Nous attendons ce jour, mais nous sommes exhortĂ©s Ă hĂąter sa venue. Comment donc pouvons-nous le hĂąter ? En manifestant dĂšs maintenant dans toute notre conduite les caractĂšres stables de justice et de saintetĂ© qui appartiennent Ă ce jour. Quelles gens devrions-nous donc ĂȘtre ! Câest pourquoi, bien-aimĂ©s, en attendant ces choses, Ă©tudiez-vous Ă ĂȘtre trouvĂ©s sans tache et irrĂ©prochables devant lui, en paix ; et estimez que la patience de notre Dieu est salut ». FrĂšres bien-aimĂ©s ! le Seigneur vient. Nous allons le voir comme Ătoile du matin, comme Sauveur, comme MaĂźtre, comme Seigneur, comme Ăpoux ; nous reviendrons avec lui en gloire pour rĂ©gner avec lui comme Roi, puis le jour de Dieu apparaĂźtra. En attendant, le mal rĂšgne dans le monde et nous en souffrons, si nous ne souffrons aussi de nos propres et humiliantes expĂ©riences. Ne craignons pas et ne perdons pas courage. Estimons que la patience de notre Dieu est salut que cette pensĂ©e nous soutienne. Nâavons-nous pas, au milieu du bouleversement de toutes choses, les plus puissants motifs pour renier lâimpiĂ©tĂ© et les convoitises mondaines, et vivre dans le prĂ©sent siĂšcle, sobrement et justement, et pieusement, attendant la bienheureuse espĂ©rance et lâapparition de la gloire de notre grand Dieu et Sauveur JĂ©sus Christ » ?rNn8E4.